( 21 décembre 2017 )
Tu es parvenu au haut d'une ascension, le premier de nos concitoyen(ne)s. Pensons que tu es le dernier d'une lignée finissante, et que tu peux devenir<o> le premier d'une ère à (1) annoncer.
Le dernier venu pour adapter(2) un système économique fondé sur l'enrichissement asocial(3) aux besoins élémentaires d'une population majoritairement consentante.
Le premier à advenir<o> pour mettre en avant la démarche(4) fondant la société humaine sur la communauté d'aspirations à combler.
L'Histoire au Futur nous contraint dans nos vérités d'existence. Rien n'est assuré qui n'ait pu s'inscrire, au présent continu<o>, dans un parcours de temps.
Et le Passé est pesant d'incertitudes, si nous ne savons que tenter de le faire durer. On ne peut plus s'appuyer exclusivement sur des règles du vivre ensemble définies par des dogmes religieux ou idéologiques; se laisser porter vers l'avant par le souffle du vent sur nos drapeaux; extrapoler(5), dans des conditions nouvelles, des mécanismes dits "naturels"<o>, comme comportements issus de la nature humaine et lois économiques incontournables.
Tu entreprends tout ce qui peut s'avérer possible pour orienter l'usage du capital vers la production de ce qui peut rester acceptable par le plus grand nombre(6), comme travail à contribuer et revenus à assurer, prouvant ainsi l'utilité et la légitimité de ce capitalisme en tant que mode d'organisation d'une destinée humaine.
Ce faisant, tu renverses(7) la charge<o> de la preuve. Car, après toi, tout le principal(8) aura été tenté pour justifier la pérennité de ce système socio-économique dominant. Ce dernier étant alors bien en peine d'apporter la preuve du contraire(9).
Tu as des atouts<o>, d'abord la faiblesse et dispersion de tes adversaires, et la méfiance envers les politiques traditionnels. Tu t'es placé en composant(10) gauche et droite, en espérant pouvoir s'accomoder d'un système socio-économique global qui se veut durable; la logique étant de prendre, de part et d'autre, ce qui peut être efficace; un ajustement rationnel sur des objectifs. À toi de faire globalement sens, en devenir.
Tu arrives à un moment<o> où sont mieux connus, parce qu'en partie mis à jour, les abus de la domination par l'argent. Où la sécurité par la dissuasion, nucléaire ou autre, nous apparaît plus douteuse. Et l'évidente dégradation(11) écologique oblige à penser à agir pour la Terre à garder.
Les obstacles sont dans les risques non assumés<o>. À nous de pouvoir sortir de nos terribles dépendances; envers une sagesse de nations prêtes à s'entendre au moins assez pour éviter l'ultime pire; envers une nature humaine qui unit plus qu'elle ne sépare; envers un(e) Sauveur(e) qu'on finit par sacrifier.
Le danger étant dans l'impréparation<o> au choc d'une rupture systémique, due à la fois aux cataclysmes naturels ou provoqués et/ou à l'effondrement brutal des structures socio-financières. Une transition doit(12) accompagner la dégradation globale afin d'éviter la rétrogradation aux pires exactions du chacun pour soi pour survivre en immédiat et s'assurer en suivant un avantage sur les autres par tous moyens accessibles.
La nouvelle<o> logique est de penser le présent à partir du futur. À nous de savoir, en personne et ensemble, ce que nous voulons être et pouvoir faire à un temps futur, et se préparer à pouvoir réaliser nos projections en rétrospective. Nous ne pouvons nous abriter sous l'irresponsabilité de n'avoir pu faire ce que n'aurions pu prévoir.
Tu épuises ce capitalisme aux limites<o> se refermant sur lui-même par égocentrisme(13) et tu peux œuvrer à la solidarité inter-humaine globale assurant une coexistence et la survie.
À la prochaine échéance (?)
o o o
[1] C'est mettre notre Ami[inter-humain] devant un "rite de passage" ou un "travail d'Hercule", selon la référence choisie (sociologie ou culture "antique").
[2] C'est - vouloir - rendre et maintenir Ce Capitalisme "socio-compatible", tolérable; en dégradé, on peut, s'ils/elles ne font pas trop de dégâts, laisser les très riches jouer à s'enrichir toujours plus (?) La pierre d'achoppement, c'est quand on perd une Majorité, nécessaire en régime "démocratique". Comment et pourquoi le "Peuple" (= ?) va-t-il soutenir des élus, - sinon un "Chef"?
[3]
Le préfixe "a" dans "asocial" est dit "privatif", comme dans "amoral"=immoral; Ce Capitalisme est asocial de par son principe unique qui est l'enrichissement personnel/individuel, donc insoucieux, par définition, des Autres[personnes].
Bien sûr, une personne peut, même en s'enrichissant, se soucier personnellement d'autres personnes; mais est-ce commun en pratique? Et peut-on demander à toutes personnes de se comporter mieux qu'elles n'y sont obligées?
Et la question devient "Ce Capitalisme est-il "moral"? Mais toute l'idéologie capitaliste et sa pratique généralisée montre que la moralité n'est pas de son principe ni, sauf par exception, de son souci secondaire.
Il est dit "anti-social" quand :
- son exigence de profit est hors de proportion avec sa contribution à la production de biens et services, ce qui conduit à une répartition de la richesse monétaire à l'avantage toujours plus grand des toujours plus riches;
- son pouvoir de financement impose des choix contraires aux volontés et projets des pouvoirs publics;
- Il empêche l'amélioration des conditions de vie et de travail du plus grand nombre(de personnes).
Il est dit "prédateur" quand :
- Il n'a d'autre limite à sa puissance que l'incapacité de ses dépendant(e)s à Lui céder davantage;
- Il refuse toute évaluation, en transparence, de ses modes de fonctionnement et d'action sur ses dépendant(e)s;
- Il s'exerce hors toute réglementation des États et des autorités internationales.
[4] C'est le premier qui, après avoir tout fait pour faire accepter/tolérer Ce Capitalisme, changera de cap avec un soutien majoritaire et s'attellera à une réorganisation sociale en contestation du pouvoir des puissances financières anti-sociales et prédatrices.
[5]
C'est dire notre manque face à l'exigence d'avenir. Dès que nous sommes conscient(e)s que les "choses" changent, et que les anciennes formules sont insuffisantes pour concocter un présent qui "tienne". Et, le plus ancré, c'est ce qui fait de nous des reproducteur(e)s, répéteur(e)s, suiveur(e)s de ce que nous assimilons; il manque de tenir à distance ce qui nous a fait - notre "Identité" acquise - pour voir plus loin, - exercer notre esprit critique.
Et les puissants moyens d'influence nous persuadent de ce que nous devons penser, être et avoir et pouvoir, comme autant d'absolues vérités, donc incontestables.
[6] Acceptable ou "tolérable" : à voir pourquoi. Un certain degré de satisfaction par rapport à des besoins économiques? mais aussi plus largement "sociaux", y compris "psycho-sociaux"? incluant l'espérance d'une "mobilité" ascendante socio-professionnelle grâce à un "ascenseur social" ...? Sans trop insister sur le "capitalisme populaire", cher à Thatcher, faisant les petits s'illusionner sur les gains boursiers pour résoudre leurs problèmes, leur permettre d'équilibrer leur budget, à court et plus long terme (?)!
[7]
En tant que "Dieu Argent", sa preuve est dans sa toute puissance. Et il est bien existant, non détrônable, sinon comment?
Tant qu'on l'accepte sans conteste, Il n'a de compte à rendre à personne car il se définit par lui-même comme créateur du monde économique (que peut-on faire sans capitaux financiers?).
Si on peut l'étudier, mettre en évidence ses modes d'action, et les appliquer pleinement pour en observer les effets nécessaires, par rapport aux causes, on peut juger des résultats, - et c'est alors à Lui de répondre en assumant - ou non - les effets de sa puissance.
[8]
Après Thatcher et l'économiste Friedman, entre autres; ton avantage étant que tu n'es pas marqué dans la Droite "dure", sans accomodement, sans échange d'argumentations. Donc on te fait confiance pour faire, avec "intelligence", tout le "techniquement" possible, sans mépris, en voulant faire "la part des choses" ... un "bon gars" quand même, fan de Johnny ... Après, c'est l'insuffisance du réalisé qui sera "ciblée" (voir Blair) ...
Et tu auras "secoué" les énergies, culpabilisant les échecs personnels supposés motivés par le manque d'"efforts" à faire, à consentir ... et aussi certaines structures collectives, des "corps constitués".
On aura tout fait pour concilier la volonté d'enrichissement personnel avec le meilleur état social possible. Donc, après toi, il faudra "changer de registre", d'"éléments de langage", en fait revoir tout le langage d'Orientation, de Stratégie, de projet de société etc.
[9] Si on demande à Ce Capitalisme de se Justifier, alors se pose la réflexion sur les Critères. Quels critères justifient : - l'accession à la Richesse; - l'usage de la Richesse (dans quels buts et orientations) ... Des questions nouvelles quand on a si longtemps imbibé qu'"Enrichissez-vous!" comme "Enrichissons-nous!" est la manifestation de notre commune nature humaine!
[10]
C'est surtout, dans ton effort d'équilibre dynamique rassemblant une majorité, comment tu te situes par rapport aux 2 Extrêmes, à Droite et à Gauche.
La "Gauche Extrême" se veut porteuse de l'"Alternative" au-delà de Ce Capitalisme, mais comprend combien ardu est le chemin du rassemblement en profondeur sur le Nouveau devant remplacer l'Ancien.
Elle comprendra - ou non - la nécessité, par ton entremise, de prouver pleinement, par-delà tous efforts d'en tirer le meilleur parti, la nocivité de Ce Capitalisme.
C'est dire qu'il faut une Transition pendant laquelle se fasse, pour un plus grand nombre (de personnes), la prise de conscience de l'impérieuse nécessité de changements fondamentaux, "qu'on ne peut plus continuer comme avant".
La "Droite Extrême" se présentera aussi comme Alternative, reprenant la critique d'une financiarisation préjudiciable aux nations, mais prouvera qu'elle ne s'en prend qu'aux excès causant des dégâts, sans remettre en cause le Système. Et elle rassemblera par la défense de modes de vie traditionnels dont la modification, notamment par mixité ethnique, peut être ressentie comme une perte d'identité et de civilisation.
Et sur les 2 Extrêmes plane la crainte d'un retour aux violences d'État commises au XXème siècle. Plus en réflexion, c'est le doute que, devant les obstacles, tous dirigeants puissent être amenés - bon gré mal gré - à user de tous moyens de contrainte pour forcer une évolution - par manque de la prise de conscience attendue. D'autant plus en situations critiques, de désastres et cataclysmes, qui imposent d'agir, dans un sens ou dans l'autre.
[11]
Laquelle dégradation est, de plus en plus visible, tant au niveau local qu'à l'échelle globale. Dans les relations internationales comme dans la vie quotidienne.
L'Écologie occupe une place primordiale, parce que, si le désordre global des relations entre États paraît résulter de multiples contraintes et conflits, complexes, dont il est difficile de trouver une cohérence pour l'action réfléchie (une logique en vue d'une maîtrise), les désastres écologiques annoncés montrent des enchaînements de causes et d'effets aisément compréhensibles; et les reproches deviennent plus ciblés, et les changements, de politique étatique et internationale comme de comportements citoyens, ressentis comme une impérieuse nécessité. Et se confirmera l'insuffisance de l'apport de quelques gros "sponsors" financiers qui veulent se refaire une image vertueuse tout en excluant toute régulation contraignante.
[12]
La gravité du danger selon que : - pendant la "Transition", la conscience réalisée reste insuffisante pour affronter l'ensemble des enjeux socio-humains et manquent les accords solidaires entre dirigeants et tous acteur(e)s potentiels du Changement; - la brusquerie/brutalité de la "rupture" qui nécessite l'application immédiate d'une Alternative à ce qui s'effondre, (on ne pourra attendre un "Plan B" ...).
D'où l'urgence d'un Renouveau démocratique, pendant la transition, pour que lors de situations de danger imminent et ultime, le soutien du plus grand nombre (de personnes) soit suffisant et comment ...
[13]
C'est l'implosion qui menace parce que : - ces très riches, dont la fortune s'accroît toujours plus, crise ou pas crise, sont déconnectés des préoccupations du commun des mortels; - les capitaux amassés, s'abritant dans l'ombre et dominant les États, ne cessent de croître hors de toute proportion avec l'économie "réelle"; de l'Argent dont leur valeur ne dépend que de la confiance idolâtre qu'on lui porte, ou de la simple crainte de le voir nous effondrer avec lui. Ce Capitalisme doit être guidé dans et pour sa chute, étant remplacé par la cause d'une Refondation socio-humaine ...
| Les causes efficientes, déclenchantes des Crises de Rupture systémique peuvent être diverses, de la simple crise financière plus ou moins localisée mais s'étendant et s'amplifiant, jusqu'aux conflits massivement armés, aux désorganisations structurelles etc ... Le Capital est alors toujours ébranlé en sa puissance comme moyen de faire; comme toujours, il empêche des initiatives et projets souhaitables comme il produit des effets non voulus.
| Au plus profond, le moteur d'un "salut" (par Solidarité) réside dans la "reconception" de la manière de se vouloir différent(e)s les un(e)s des autres. Nous naissons à la fois Séparé(e)s (comme êtres vivants) et Différent(e)s, et la domination se fait par le plus riche, et/ou puissant, et/ou le plus religieux, et/ou le plus Identifié, et/ou le plus savant, etc... et toujours plus (?)
Séparé(e)s et Différent(e)s, c'est bien, vraiment, notre "condition humaine", existentielle, et non notre apanage humain! Mais jusqu'où est-ce possible de survivre - ensemble, globalement - avec quel degré d'égocentrisme, d'égoïsme ... ?!
[14]
Ce document abrégé a été envoyé au Président comme message de décembre :
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Ce document en solidarité inter-humaine
À Christine, sa compagne :
« Car il faut savoir en même temps donner et recevoir; s'équilibrer en dynamique dans la durée; distinguer l'ambition explicable de l'orgueil brut; - et tu connais le chute des élans virils ... »
Au Lecteur(e) premier(ère) du message :
« Pèse le poids de ce feuillet et mesure la distance vers la corbeille à papiers ... »
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