LE DROIT À LA RETRAITE À 60 ANS : POUR ET POURQUOI ? <o>

[Rédacteurs : L[X : autorisation à demander] Pierre ; MD=Monségu Daniel]

[À Vélizy, le 18 juin 2010].

[Le texte suivant a été rédigé par LP, suite à sa réflexion sur la pétition en cours. Son intention étant de lier étroitement, pour la justifier, la "retraite à 60 ans" avec les autres points de cette pétition. Il est "Annoté" par MD.

"L'allongement du travail à plus de 60 ans n'est pas une mesure sortie de la négociation avec les partenaires sociaux. C'est une mesure à l'initiative(1) du Gouvernement avec l'aide du patronat.
Les autres partenaires sociaux comme les représentants des salariés<o> contestent à juste titre cette mesure car, à elle seule, elle ne règle rien(2). POURQUOI?
- Tant que l'emploi des jeunes et des plus de 50 ans n'est pas amélioré, les cotisations sociales continuent de manquer<o>(3)
- Tant que les plans sociaux<o> seront ce qu'ils sont, vides de toutes mesures d'incitation à l'emploi, le taux de chômage ne baissera pas.(4)
- Tant que l'assiette servant aux cotisations sociales ne sera pas élargie au rendement des produits financiers et aux plus-values<o>(5), à la prise en compte de l'informatisation<o> des postes de travail (où la machine remplace de plus en plus l'individu) [A VOIR : phrase à compléter].
D'autres raisons(6) sont sans doute à ajouter pour justifier un droit à la retraite à 60 ans.
Le patronat fait travailler ses dirigeants à 70 ans et plus(7). Il considère, à tort bien sûr, qu'un salarié doit pouvoir en faire autant.<o>
Et quand un patron gagne entre 200 et 1500 fois plus qu'un de ses salariés, il y a de quoi s'insurger, Non?(8). Comment justifier<o> cet excès? Qui peut avoir une responsabilité ou efficacité telle qu'il ou elle mérite un tel niveau de salaire? Arrivés à l'âge de la retraite, ils/elles continuent, en cumulant retraite et jetons de présence ...
Ce patronat n'est même pas ouvert pour reconnaître et négocier les différents aspects de la pénibilité<o>(9) afin d'assurer une meilleure "espérance de vie" (y compris après la retraite) à tous les salariés.
Devant une telle attitude, tous les salariés devraient se mobiliser pour défendre leurs droits acquis(10) par les anciens et les préserver."

[ . . . À POURSUIVRE : 'Apportons' nos ('blocs' de) Questions liées à la violence . .(à intégrer si possible dans ce 'Livre') ]

N o t e s

[1] [initiative] Oui, l'initiative<o> fait problème. Parce que les problèmes sociaux ne sont plus abordés à partir des revendications des citoyenn(e)s, mais selon le "Plan média" d'abord (afin de préparer l'opinion), puis le programme des projets gouvernementaux au Parlement, ce qui place les syndicats en position d'interpelés/accusés/manipulés sur la défensive [ils semblent avoir compris qu'une telle "concertation" n'était qu'un moyen habile de les "mettre en cause"]. Ce à quoi nous devons nous opposer! Nous devons PROPOSER (autant que possible, d'accord...] avant de nous faire accuser/culpabiliser/démoraliser! Imaginez si NOUS avions proposé<o> il y a une 10aine d'années ce que nous proposons maintenant! [mise à part la Crise financière récente qui a aggravé sans doute le phénomène, la nécessité d'une Réforme était déjà évidente, et c'est alors qu'il fallait revendiquer haut et fort la contribution équitable des revenus du Capital!!] Améliorons cela par la suite, car après l'"attaque réformisante" sur le système de retraite, il est clair que tout ce qui contribue au Déficit budgétaire et à l'accroissement de la Dette Publique est dans la ligne de mire! [Et il est aisément compréhensible, non?, que le Pouvoir actuel ait commencé par les Retraites, parce que c'est le sujet sur lequel la solidarité est la plus délicate à affirmer/renforcer, et ce Pouvoir a eu beau jeu à opposer jeunes et vieux, le "privé" et le "public", le "régime général" et les "régimes spéciaux"! - il a abusé des points faibles de la solidarité. Une fois gagné sur ce point, il lui sera plus aisé d'attaquer toutes les autres manifestations de solidarité. PRÉPARONS-NOUS! PROPOSONS! (avant d'être proposés/manipulés/infériorisés).

[2]["ne règle rien"] Oui, nous n'avons pas assez fait comprendre cela! L'endoctrinement<o> ambiant a eu beau jeu de nous présenter comme les adorateurs du "tabou" des 60 ans! L'importance des 60 ans ne s'explique/justifie que par les raisons (actuelles et, comme tout, évolutives, sans aucun doute) de son maintien, fondées sur les situations actuellement vécues et prévisibles. C'est-à-dire que, compte tenu des difficultés rencontrées <o>actuellement (et devant se prolonger!) par les aspirant(e)s à la Retraite, d'atteindre les 60 ans, il n'est pas souhaitable de franchir cette limite tant qu'on n'a pas de solutions pour les difficultés que cela pose [et il est manipulable de chercher à le faire!]. Il fallait<o> parvenir à faire instaurer un véritable débat de négociation démocratique : - partir des situations difficiles, qui se traduisent par des demandes d'amélioration, des revendications des salarié(e)s; ensuite, voir comment on peut améliorer ces situations, sans occulter/négliger les problèmes de financement, ce qui amène à revendiquer la participation équitable des revenus du Capital; enfin seulement, voir si les cotisations peuvent être accrues et/ou l'âge légal de départ à la Retraite reporté, - ceci dans le cadre/l'ensemble d'une Réforme visant un équilibre du financement fondé sur une répartition équitable des richesses. C'est-à-dire que la "fin de la Retraite à 60 ans"[dixit une journaliste hier soir] ne pouvait être le point de départ d'une véritable Réforme!! [Voir les "Tant que ..." qui suivent...] La véritable Réforme reste À FAIRE. [Personnellement[=MD] je pense que, si l'espérance de vie atteint 90 ans, c'est bien de répartir la vie humaine en 3X[=fois]30ans comme "âges de la vie"<o> : 30 ans d'éducation, 30 ans de production monétarisée, 30 ans de retraite (une retraite dans un état de santé encore acceptable et comprenant l'activité personnelle/familiale/sociale(y compris associative)). Toutefois, bien sûr que - comme je l'estime fort probable - beaucoup d'autres citoyenn(e)s préféreront gagner plus d'argent ... et s'ils sont/seront en majorité, c'est une question d'acceptabilité sociale, et je valorise la démocratie!]

[3]["continuent de manquer"] par rapport à une situation d'emploi "normale"(= s'approchant du "plein emploi") qui correspond au fonctionnement "normal" (c.a.d. hors chômage excessif) du système de répartition<o>. Mais surtout, ces jeunes et moins jeunes en situation d'inactivité forcée participent peu au sytème de Retraite (ils/elles cotisent peu (par rapport à leurs revenus) lorsqu'ils/elles sont au RMI ou en stage ou en travail partiel ou au chômage, et, s'agissant de la prestation qu'ils/elles peuvent en attendre, ils/elles se trouvent pénalisé(e)s de 2 manières : - par le fait que les "trimestres" qui leur sont accordés sont fonction de leur situation pendant cette période donc moindres qu'en situation d'emploi complet; - parce que ces revenus diminués diminuent le montant du "salaire de référence" (sur les 25 meilleures années, pour le privé).

[4][plans sociaux] : Ils devraient viser à une réintégration EFFECTIVE dans une activité productive, pour re-apporter les contributions requises pour le fonctionnement "normal" du système de répartition<o>. Faute de quoi, cela aggrave la situation des personnes de même que le déséquilibre des comptes sociaux. Et les cas se mutiplient de cessation d'activités et/ou délocalisations uniquement motivées par le souci de faire plus de profits ailleurs (dans un autre lieu ou sur un autre investissement productif). Et pour celles qui sont réellement en difficulté, les cas se mutiplient aussi de "repreneurs" qui, après avoir bénéficié pendant un temps d'aides publiques pour le maintien de l'activité (sans contrôle des collectivités territoriales), finissent par se retirer sans égard pour leurs employé(e)s et le tissu géographico-socio-professionnel dont ils s'extraient (comme des "voleurs", diront certains?).

[5][produits financiers] : C'est la nécessité de la contribution de tous les revenus du Capital (= le partage équitable des richesses). Parmi les modalités envisagées [À lister/préciser, et sur lesquelles obtenir l'union inter-syndicale et le soutien des partis politiques concernés ...], notons la "modulation des cotisations employeurs"<o> [Voir "Argumentaire Retraites : la CGT] : "le taux de cotisation serait plus faible pour les entreprises dans lesquelles la part des salaires est élevée ...; à l'inverse, elle serait plus importante quand elle faible comme dans la pétrochimie ou l'immobilier". Il serait aussi tenu compte de "la politique d'emploi des entreprises : le taux de cotisation serait plus faible pour les entreprises qui créent de l'emploi et plus fort pour celles qui ne cessent d'en détruire".

[6][autres raisons] Parmi lesquelles:<o> o- Les salarié(e)s qui voudraient ou accepteraient volontiers de travailler au-delà de 60 ans : - souvent sont refusé(e)s, au vu de leur âge, par les entreprises ...; - ou ne peuvent pas continuer de travailler ["pénibilité", "souffrance au travail" ...]. Et certains salarié(e)s sont poussé(e)s à aller au-delà de 60 ans parce que - souvent à regret et en raison des périodes d'inactivité souvent forcée pendant leur parcours professionnel - ils/elles n'ont pas acquis un nombre de trimestres suffisants pour atteindre ou même avoisiner le taux plein...

[7]Pour les hauts dirigeants et possédants, le "travail"<o> a un sens différent du nôtre, car ils/elles vivent principalement du placement de leurs capitaux. Un détail : leurs activités de relations publiques/privées, qui peuvent nous paraître "récréatives", sont en fait nécessaires à leur maintien dans un milieu/clan visant l'enrichissement maximum de ses membres [la distinction entre "travail" et "privé"(tel que représenté par le "carnet d'adresses") est donc floue]. Remarque : Bien distinguer ces hauts dirigeants des (hauts/moyens) cadres, le fossé entre les 2 s'accentuant<o>. Les "Cadres" sont de plus en plus dominés/pressurés/malmenés par les Dirigeants, et derrière, les Actionnaires. Et, pour eux, la situation peut être pire que pour les salariés qu'il dirigent/encadrent parce qu'ils/elles n'ont pas plus de sécurité d'emploi et que les limites horaires de leur activité, comme les limites de ce qu'on attend d'eux/elles, sont très floues/incertaines [Voir la "souffrance au travail" et les suicides].

[8][s'insurger, Non?] C'est le problème fondamental de la recherche d'une "justice sociale", donc de définir cette "justice", c.a.d. la répartition "souhaitable" des richesses!<o> Quelles différences de richesse sont acceptables, parce que justifiées (par les "études", le "mérite", l'"intelligence" ...(*))? C'est tout le débat À FAIRE sur la justification de la richesse (donc, sur les critères acceptables de différenciation). C'est encore très flou pour la plupart des gens!(et nul doute sur la volonté et la puissance s'excerçant pour maintenir le flou!). Toutefois, il est assez clairement apparu dans l'opinion que les excès d'enrichissement avant, pendant et après la récente Crise financière n'étaient plus acceptables?? (*) Pour les plus riches, le critère de différenciation, c'est - sans qu'on ait même le besoin de se le dire - le simple fait d'avoir déjà une fortune, qui s'étend par le mécanisme "naturel" de l'accumulation du capital, que "les petites gens" expriment par le dicton : "L'argent attire l'argent".

[9]["pénibilité"] : Certes, la pénibilité<o> est difficile à définir et catégoriser. L'"espérance de vie" selon des catégories d'emplois est un critère. Ensuite, quelle procédure pour sa reconnaissance? Au vu des effets constatés sur la santé? par catégories, assez précises, d'emplois?. Sur dossier médical individuel? ou seulement parce qu'on a exercé tel emploi pendant un certain temps? Notons que la procédure sur dossier médical individuel peut être très lourde et peu accessible. Par exemple, les indemnisations des victimes de l'amiante sont encore difficiles à obtenir, malgré l'aide associative apportée aux requérants.

[10]Il faut préciser ce que nous entendons/défendons comme "droits acquis", face à l'endoctrinement<o> ambiant qui fait paraître les défenseurs des "droits acquis" comme des râleurs passéistes/dépassés qui, en fin de compte, défendent des "privilèges" irréalistes car inadaptés à l'évolution socio-économique! Nous appelons "droits acquis (à préserver et faire progresser)" ce qui est un progrès de civilisation par la solidarité. Ce n'est pas ne rien changer, dans un environnement changeant! Notre défense des "droits acquis", c'est, en ce sens, l'affirmation d'un "progrès social" qui est le fruit des revendications ardues et des réalisations toujours fragiles des générations qui nous ont précédé, - et donc, c'est le refus de la "régression sociale"[à condition de bien la définir/préciser/expliquer]!

[ Noter : Même endoctrinement ambiant, selon la même attitude répréhensible, sur les questions de "modernisation" (de la Poste, par exemple): on veut nous faire passer pour des inadaptés au progrès socio-technique, alors que notre contestation porte sur cette modernisation-là!(et alors il faut regarder nos raisons! et nos propositions d'une meilleure modernisation!)

| SUIVI : Intégrer cette contribution dans un prochain tract. MD propose un plan : " RETRAITES CETTE RÉFORME-LÀ : ¤ JUGEONS-LA A SES EFFETS : o Les plus pénalisé(e) : DUR! DUR! ... - Si vous ... et que vous serez contraint(e) de .... - Si vous ... et que vous serez contraint(e) de .... [reprendre les principales situations pénibles] o Les plus fortuné(e) : BOF! ... [dire combien ils sont soulagés de leur modique contribution] ¤ DÉNONÇONS-EN L'INÉQUITÉ : ... [À SUIVRE]