M A N İ F E S T E 

POUR

Manifeste sur la retraite socialisée. <o>

Ce document de travail est une réflexion approfondie sur le système public d'organisation des retraites dans son actualité critique, accompagnée de propositions visant à en asssurer le devenir<o>.

Introduction

| Par "retraite socialisée", entendre la retraite dite par "répartition", justifiée - dans le système de production - en tant que salaire "socialisé"<o>[Voir Note [1]].[ou retraite "solidaire", car sa définition et les modalités de sa réalisation impliquent la "solidarité"]

Cette conception s'oppose aux positions anti-solidaires, prônant la prise de risque individuelle et donc la non-intervention des pouvoirs publics, - une retraite "dé-socialisée".

I. PROBLÉMATİQUE<o>

1 ) L'évolution des conditions de vie<o>

¤ L'évolution biologique et technique :<o>

L'évolution du mode de vie et surtout le développement des techniques de maintien de la santé et de soins aux malades et handicapé(e)s ont pour effet l'allongement de l'espérance de vie.<o>

Cela se traduit par des besoins<o> accrus (en matière de santé, mais aussi d'alimentation, de loisirs et de culture ...) qu'il est possible de satisfaire pour autant que cela dépend de l'évolution scientifique et technique. Reste au système économico-politique de réaliser l'adéquation de l'offre à la demande pour satisfaire les populations.[Voir Note [2]]

¤ L'évolution socio-culturelle :<o>

La perspective d'une retraite plus longue que pour les générations passées génère des attitudes et attentes<o> nouvelles. Alors que par le passé, les préoccupations liées à l'état de non-actif/ve étaient principalement, pour la plupart des gens, de pouvoir survivre en échappant à la misère et d'éviter de se trouver à la charge de ses enfants, les futurs retraité(e)s d'aujourd'hui aspirent à poursuivre une vie "normale" après la période salariée de leur existence. En bref - et en profondeur - disons qu'alors qu'autrefois, l'état post-travail était conçu et bien souvent vécu comme une pré-disparition, il est voulu aujourd'hui comme une véritable période de la vie, dont ces personnes attendent des satisfactions.

[Au 22/06/10, voir aussi le 'Livre' : 'Livres brefs' : 'retraite_à_60_ans']

[À POURSUIVRE : 'Apportons' nos ('blocs' de) Questions [liées à la retraite (y compris à l'ensemble de la "prestation sociale"?) . . .] qui peuvent être intégrées plus tard dans une partie de ce 'Livre']

N o t e s


[1] Le salaire "socialisé"<o> est la partie du salaire retenue afin de financer un système public servant à fournir des prestations en matière de santé et de retraite. La présentation de ces prélèvements sociaux comme "charges" par le patronat est, compte tenu des sous-entendus qui l'accompagnent, ambigüe et tendancieuse. S'ils constituent, en termes comptables, des "charges" pour l'entreprise, il en est de même de l'ensemble des "salaires". Les prélèvements sociaux s'analysent donc, cotisations "patronales" et "salariales" confondues, comme une partie de la rémunération de l'employé affectée à des prestations sociales selon un système de "sécurité sociale". La retraite se justifie ainsi comme salaire "différé", correspondant au prélèvement effectué sur le fruit du travail salarié pendant la période d'activité.

[2] Notons déjà que, tant l'espérance de vie que le bénéfice de l'évolution technique, sont très inégalement répartis de par le monde<o>. Mais raisonnons, pour l'instant, comme si - nous bornant à la situation d'un pays "développé" - nous pouvions faire abstraction de cette inégalité. Gardons seulement à l'esprit que, à l'évidence, la perspective d'une retraite à venir est peu "actualisée" par des personnes ayant de grandes difficultés à survivre au quotidien.

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