{ Le Manifeste <o> Hiérarchiste }

Guerre aux Pauvres !

Présentation

Certains ont voulu comprendre ce titre<o> comme signifiant "Gare aux Pauvres !" ou, dans un sens ambigü, "Guerre à la pauvreté !". D'autres, s'attachant plus au sens qu'à la sonorité de cette injonction, ont compris "Malheur aux vaincus !", ce qui est bien évident car dire "Bonheur aux Vaincus !" surprendrait : quel grand avantage y aurait-il à être "Vainqueur" si le bonheur devait être l'apanage des "Vaincus" (?!) À moins d'avoir grande foi dans l'affirmation que "les derniers seront les premiers" dans le "Royaume", comme l'enseigne courageusement une grande religion monothéiste (?)

Au lecteur(1) avisé d'en juger.

L'Inégalité<o>

L'Inégalité est fondatrice de l'Ordre social. Depuis nos origines, le Pouvoir s'est établi sur des rapports de force, dont l'issue marque l'inégalité des plus forts par rapport aux plus faibles. Que l'inégalité se justifie, s'appuie sur des différences revendiquées, et que cette différenciation se modifie dans le temps, quant à ses critères et à leur intensité, Nous(*) en sommes conscients; l'important étant que des différences perceptibles - quelles qu'elles soient - servent de marqueurs de l'inégalité des statuts des assujettis au sein de la Hiérarchie sociale.

Et il importe de se situer dans une perspective à long terme, pour comprendre l'évolution de la différenciation sociale tout comme la continuité (relative) qui en a permis la transformation en maintenant l'Ordre social ou en le reconstituant après les périodes troublées de l'Histoire.

La refondation esclavagiste<o>

L'esclavage est, dans le progrès de l'aventure humaine terrestre, le moment de grâce où le Vaincu est reconnu comme autrement bon qu'à manger ou à détruire. Le désaveu encouru depuis par l'esclavagisme n'est pas exempt d'incompréhension et de malentendu, souvent par un souci d'angélisme naïf ou calculé.

Pour mieux comprendre ce progrès dans les temps des civilisations successives, regardons de près les pratiques pré-esclavagistes. Manger le Vaincu était culturellement plus qu'utilitaire: c'était s'approprier sa force soumise, non sans respect envers le passage de la vie, une attention et vénération due aussi aux animaux<o>, comme en témoigne le totémisme et la demande de pardon parfois expressément dite avant d'en manger. Alors, le détruire sans le manger, pourquoi ? Parce qu'il risquait ultérieurement de devenir nuisible (d'où une crainte mortifère) ou qu'il est socialement inutile, et serait un encombrement, une gêne et une charge pour la communauté. Retenons déjà, comme données "de base" de la socialisation, que la valeur du Vaincu est d'être utile au Vainqueur et que, pour qu'un Ordre<o> s'instaure incluant le "nouveau venu", celui qui est vaincu doit être non seulement infériorisé au moment de la défaite mais soumis, reconnaissant désormais son infériorité.

La relation Maître/Esclave<o> instaure la différence de statuts en tant qu'utilité sociale. L'Esclave a sa valeur, de même que les autres "biens" matériels ou immatériels reconnus dans la communauté.

Le bon Maître se soucie de ses serviteurs, qui représentent d'abord une partie de son patrimoine. Une façon de "manger" qui est plus productrice et plus durable que la simple digestion puisqu'il utilise la force soumise des Vaincus tout au long de leurs vies d'Esclaves, - ce qui paraît, pour ces raisons, plus intelligent, "civilisé".

Sans doute y eût-il des abus, que Nous dénonçons sans réticence, mais la compréhension de ce phénomène en tant qu'innovation civilisatrice requiert d'abord et surtout le courage d'oser réfléchir à contre-courant des stéréotypes de civilisation visant à pourvoir à la bonne conscience d'un certain "Homme" supposé moderne.

La question que Nous proposons de garder à l'esprit avant toute condamnation<o> préjudicielle c'est : depuis la fin de l'Esclavage, incluant le servage au Moyen-Âge, qu'avons-nous fait d'autre, de plus harmonieux, dans les sociétés supposées se moderniser, prétendûment en mieux? Ce qui requiert de vous, lecteur, l'effort de relativiser les biens et les maux, se gardant d'un absolutisme de confort et d'un moralisme impénitent.

Comme exemple d'abus souvent relevé, pensons à la séparation des membres de familles<o> d'esclaves qui choque une certaine idée de l'unité familiale et de la liberté individuelle. Mais reconnaissons d'abord que cela n'était nullement généralisé, des générations d'esclaves pouvant se succéder sur la même plantation, pour parler de la situation de travail la plus fréquente dans des sociétés agraires. Et le bien-être des Esclaves - y compris leur degré de [in-]satisfaction - ne pouvait être ignoré des Maîtres avisés - hormis donc les brutaux et pervers d'entre eux - parce que la capacité de production de cette main-d'œuvre en dépendait, y compris la venue d'enfants naissant Esclaves à leur tour.

Mais, de nos jours, les difficultés à maintenir les relations familiales dues à la dispersion au sein des familles notamment pour motifs d'accès à l'emploi<o> et à l'incertitude sur ce qui attend les jeunes et moins jeunes en tant qu'exilés en de nouveaux lieux de vie, avec des ressources sans cesse à gagner et maintenir, sont-elles négligeables?

Et l'affranchissement d'Esclaves - lesquels pouvant à leur tour être aussi Maîtres d'Esclaves - n'est-elle déjà la preuve d'une valorisation par le mérite<o>, d'une reconnaissance de l'utilité passée au service d'un Maître?

Et n'y a-t-il eu par la suite d'autres abus autant préjudiciables avec l'extension du Capitalisme post-esclavagiste? Par exemple, de nos jours, l'emploi est-il plus sûr et satisfaisant, et donc l'existence qui en découle mieux assurée, quand des capitalistes financiers globalisés - en ce sens, apatrides - délocalisent leurs moyens de production vers des pays à moindre coût salarial dans le seul but de faire encore plus de profits? Où est la reconnaissance?

Alors donc, la question fondamentale<o> n'est plus "L'esclavage est-il une chose absolument bonne ou mauvaise en soi?" mais "Comment et pourquoi : - l'esclavage a connu ses abus; et: - les abus post-esclavagistes se sont développés et aggravés au point d'aboutir à une période actuelle critique à la veille d'une faillite de civilisation?"

Ainsi observons que l'abolition de l'Esclavage prépare, comme antécédent nécessaire, à la Révolution industrielle.

Les anciens Esclaves, en masse, se sont alors trouvés "atomisés" en tant qu'individus isolés, dont la valeur marchande est strictement liée à leur capacité de production, remplaçables quasiment à volonté sans perte en valeur ni souci de leur devenir.

Passée l'illusion de puissance liée à la liberté de circulation, ils ont vite "déchanté", prenant conscience de leur terrible infériorité du simple fait qu'ils ont besoin de travailler pour survivre alors que les Capitalistes peuvent attendre de faire "travailler" leurs capitaux sans dommage vital pour eux-mêmes.

Le passage de l'Esclavage au salariat a été une aubaine<o> pour les Possédants qui se sont ainsi libérés de toute responsabilté - plus ou moins bien assumée auparavant sans doute - envers les anciens esclaves en tant que personnes. Les travailleurs ont été ainsi livrés au marché du travail comme Prolétaires.

Nous reconnaissons qu'alors une forme d'assistance collective ait dû être revendiquée et accordée parce qu'étant devenue nécessaire en raison d'un afflux de masses de salariés du sort desquels aucune autorité privée ou publique ne se voulait responsable. Une "protection sociale"<o> s'imposait donc par la solidarité des salariés entre eux et avec quelque degré d'intervention des Pouvoirs Publics.

L'ère post-Esclavagiste s'est ouverte dans la douleur - durable! - car elle provoquait des déséquilibres majeurs dont nous pâtissons encore actuellement. Se trouvaient face à face : - d'une part, des salariés dépendants, désorientés et ignorés en tant que personnes; et, d'autre part, des Maîtres Capitalistes sans devoirs, - et, trop souvent, sans scrupules.

Des salariés poussés à la révolte par leur dénuement et leur sentiment d'injustice. Et des Capitalistes qui avaient beau jeu de commettre leurs abus de domination sous couvert du dit "libéralisme", alors que cette "liberté" économique n'était - trop souvent! - que celle d'abuser de leurs serviteurs et exécutants en toute légalité et impunité, - de "salariés" mais en fait toujours d'Esclaves, - "modernes" et avec de trop souvent mauvais Maîtres<o>.

Un Capitalisme qui, bien que nécessairement et inévitablement contrecarré, n'a cessé d'abuser de ses pouvoirs, par la tendance naturelle à l'abus de Pouvoir chez ceux qui l'exercent sans contrôle, jusqu'à l'ultra-"libéralisme" contemporain financiarisé, amoral, imperfectible, destructeur. Auquel tentent de s'opposer, avec tout autant d'ardeur et souvent de violence finalement improductive, les tenants et défenseurs d'une égalité totale, absolue, absolument irréalisable.

Et les abus n'ont cessé d'empirer en s'amplifiant tout au long de l'atroce XXème siècle. En ce début de XXIème siècle<o>, le Capitalisme ne parvient guère à surmonter sa suffisance, en tant qe régime économique quasi-planétaire, après son triomphe sur le prétendu "Communisme" du siècle précédent. Et les salariés qui avaient pu, du moins dans certains pays, obtenir des conditions d'existence décentes, voient leurs avantages acquis rognés et désavoués par le simple jeu du Pouvoir de l'Argent dominant la planète. De plus, une Crise plus violente que les précédentes depuis la Grande Crise des années 30, due à l'imprévoyance et à l'incapacité du Capitalisme ultra-libéral de s'auto-amender, sert de justification à la poursuite de ses excès de domination.

Il est temps de poser, en dépassant les vaines illusions des uns comme la morgue des autres, les questions du Conflit social qui met en péril notre Civilisation<o> et, au-delà, la Survie de l'Humanité Terrestre.

Nous reconnaissons tout autant le Droit des Supérieurs à disposer d'une richesse alliée au pouvoir, et celui des Salariés soumis dont l'infériorité relative soit reconnue et légitimée y compris par eux-mêmes.

Ainsi, Nous sommes contre les abus de droits consacrant des abus de Pouvoir; et aussi contre des pratiques de domination non justifiées par des principes clairement définis et établis, légitimés.

La cause<o> de nos maux réside dans les principes d'action eux-mêmes. Et l'ampleur du problème est visible dans les excès contradictoires des motivations à l'œuvre. D'un côté, des Riches sans scrupules ou honteux de leur richesse; de l'autre, des Pauvres écrasés, annihilés, pour le moins agressés dans leurs acquis sociaux, ou imbus d'un fantasme d'égalité absolue qu'ils s'empressent d'enfreindre à leur profit dès qu'ils accèdent à quelque Pouvoir.

Nous posons qu'il est de la Nature Humaine<o> que chacun, individuellement ou dans un groupe social, cherche à améliorer son sort par rapport à ceux qui sont mieux lotis. D'où l'évidence qu'un nivellement social et global serait contraire à l'aspiration à une ascension sociale. Simplement, logiquement, si nous étions tous au même niveau social, nous n'aurions aucune raison de vouloir avoir plus, d'accéder à un statut social supérieur. Nous parlons donc de la nécessaire "différenciation" sociale générant des "statuts" dans une société organisée.

Cela étant posé en principe, la pratique de l'organisation sociale requiert que soient définis, et revus dans le cours du temps, les degrés de "différenciation" sociale, les possibilités et conditions d'accès aux niveaux supérieurs. L'inégalité que nous consacrons comme fondamentale doit donc être assortie de la conception et application de critères de "différenciation"<o> sociale.

Ce qui relève de la construction d'un état social ordonné (au sein d'États et Régions internes aus États ou regroupant des États). Mais d'abord et surtout, mettons un terme à la Grande Hypocrisie<o> ambiante, prégnante, délétère ! Quand les avocats suppôts du Grand Capital nous persuadent qu'ils sont les agents neutres et même bienveillants de la mise en œuvre des lois naturelles de l'économie politique contre lesquelles il serait vain de s'insurger ! Quand les soi-disants défenseurs des peuples opprimés nous illusionnent sur leur volonté et capacité de réaliser l'égalité pour tous !

Le "noeud" du Problème, qui suscite notre réprobation, est cette Grande Manipulation qui détourne de l'action politique réfléchie et, pour ceux qui la subissent, motive la désaffection envers tous les acteurs socio-politiques.

Nous souhaitons qu'une réflexion critique nous permette de re-concevoir un "trajet" d'évolution sociale, un réel "progrès"<o>, d'abord théorique, partant des conditions esclavagistes, de leurs raisons d'être, de leurs qualités et de leurs défauts qui n'ont cessé de s'amplifier depuis l'Abolition, vers un état social qui soit une amélioration reconnue par rapport à la situation actuelle des Nations, - réalisable parce que compatible avec la Nature humaine.

Certes, sa réalisation ne pourra se faire que dans des contextes actuels de civilisation, en s'appliquant à assurer la transition vers un Meilleur voulu, possible.

En demeurant soucieux de l'assentiment<o> sur des principes et de l'accord sur des critères de "différenciation" légitimés en assurant la mise en œuvre, afin de réaliser un meilleur Ordre social, Nouveau.

Le parcage des Inutiles<o>

La société esclavagiste connaissait le problème du traitement des esclaves inutiles parce qu'incapables de travailler. Outre les infirmes et estropiés et les malades incapables de produire de manière temporaire ou définitive, la situation des enfants et des vieillards requiert une mention particulière. Si les enfants, futurs adultes, constituaient une capacité de production en attente, lorsqu'il n'y avait plus rien à obtenir des vieillards, leur maintien en tant que bien improductif<o> et charge effective, était problématique. Toutefois, c'est à l'honneur des Maîtres d'Esclaves que rares ont été les pressions à la dénutrition et au suicide, les meurtres; les Maîtres laissant s'exercer une fraternité entre l'ensemble de leurs Esclaves en vue d'assurer la subsistance de tous, avec, en dernier lieu, le recours à des - rares encore - sociétés caritatives.

Ce problème s'est considérablement aggravé avec l'apparition du salariat lorsque les masses de salariés "atomisés" et souvent dispersés du fait de la libre circulation se sont retrouvés sans solidarité effective les protégeant contre les aléas de l'existence et la vieillesse inévitable qui les privaient de leur rémunération individuelle.

Une forme de protection sociale<o>, incluant la prévention des risques évitables, est donc devenue nécessaire, sauf à faire exploser la communauté nationale. Les nouveaux Maîtres "Capitalistes" de l'époque moderne y ont pour une part - insuffisante? - contribué, mais la charge financière en a été, de plus en plus, principalement assumée par la solidarité entre les salariés eux-mêmes et la "solidarité nationale", c.-à-d. par une certaine redistribution de la richesse nationale à cette fin.

Les abus anciens ont perduré, sous de nouvelles formes : - une indifférence au sort des nouveaux esclaves (les salariés) expliquant l'insuffisance de leur contribution dite "sociale"; mais aussi - rarement mais parfois avec une extrême violence - une agressivité anti-salariés déstabilisatrice de l'Ordre politique. Et, plus récemment, avec l'ultra-libéralisme<o> prégnant, dominant, une aggravation, tant de principe que pratique, par les effets d'une financiarisation planétaire généralisant une indifférence absolue, totale, - tout aussi, sinon plus, destructice des liens sociaux, même si la violence physique directe est moins usitée, et de tout rapport de respect et confiance entre Dominants et Dominés.

Qu'on ne se méprenne, il s'agit bien de contenir<o> les prétentions des Dominés - dont le but ultime serait, naturellement, de remplacer leurs Maîtres en devenant Dominants - mais il reste que les Dominés doivent être justifiés à respecter leurs Maîtres en vue d'assurer la cohésion nationale, dans la "paix sociale".

Et souvenons-nous des effets des ruptures de cohésion nationale, qui se sont approfondies au cours de l'atroce XXème siècle, avec les spectres du "Pire" social possible conduisant à la régression pré-Esclavagiste, à la pratique de l'extermination devenue inévitable, lorsque des Nations agrégées n'ont vu d'autre voie de domination, ou de simple survie, que dans l'annihilation, à une échelle inconnue jusqu'alors, de tant de personnes des Nations ennemies comme aussi en leur sein.

Il importe de distinguer les Producteurs de ceux qui, pour diverses raisons et à divers moments de leur vie, sont improductifs. La manière dont ils sont acceptés, intégrés, dans un système où l'économique, allié au politique, s'avère déterminant des lieux et moyens d'existence, est une caractéristique primordiale d'un État assez cohésif pour être viable.

Avec l'avènement du salariat, les Inutiles se sont trouvés désormais à part, puisque hors production. Leur sort étant assuré, dans le meilleur des cas, par certaines formes, à des degrés divers, de "protection sociale". Nous parlons de "parcage" pour signifier qu'ils sont relégués dans des lieux ou des modes de vie, appropriés<o>, spécifiques : - les malades dans les hôpitaux et dans divers établissements de soins ou de convalescence; - les vieux dans les Maisons de Retraite; - les chômeurs dans les lieux de formation et d'évaluation des compétences, d'essai d'emploi; - les catégories dans lesquelles les Inutiles se trouvent inventoriés correspondant à des statuts diversifiés.

IL s'est constitué, dans les pays modernes, développés, un patrimoine national qui comprend tous les capitaux qui se sont accumulés au cours des siècles, se renouvelant et dynamisant par l'effet des évolutions scientifiques et techniques. Des biens matériels représentant du travail accumulé et producteurs de biens futurs. Mais aussi une part "immatérielle", ce mot évoquant en premier lieu la Culture, qui va de pair avec la conception puis la production des biens et services. Nous entendons le Culturel et aussi le Cultuel au sens le plus large de ces notions, comme complétant en synergie les progrès matériels. L'ensemble de ce patrimoine rassemblant ce que Nous appelons les "acquis de civilisation" qui définissent une "Identité"<o> nationale. Et Nous apprécions la durabilité de ce Patrimoine à la stabilité relative des graduations de pouvoir et de richesse et à leur légitimation en termes de statuts reconnus et respectés; et, en particulier, par la reconnaissance des Inutiles comme partie intégrante, à la place qui leur revient, de l'Ensemble national.

Ensuite, il convient d'éviter d'accroître les Inutiles par l'immigration<o> incontrôlée qui devient vite incontrôlable en raison des fortes pressions exercées par les mouvements migratoires, dues aux différentiels sociétaux (de développement économique et culturel) entre les groupes de Nations sur la Terre; l'excès d'immigration - à évaluer comme tel - ne pouvant qu'attiser la rancœur de tous ceux qui se sentent, se savent atteints dans leurs prérogatives nationales; les dominés au sein de la Nation voyant leur statut se dégrader par l'afflux d'étrangers dont l'intégration - lorsqu'elle est souhaitée - se fait en concurrence avec eux et au détriment des acquis obtenus en contrepartie de leur soumission.

Et quand Nous parlons d'"Inutiles", Nous pensons aussi à ceux qui sont non seulement inutiles, mais malfaisants, selon les deux grandes catégories suivantes, hormis les prisonniers, de droit commun ou non, dont la prise en charge est aussi difficultueuse.

D'une part, ces Illusionnaistes<o> du "Social" qui arborent l'Égalité comme un drapeau et imaginent des lendemains aussi contraires aux réalités d'aujourd'hui que possible devant résoudre tous les problèmes présents et à venir. Des excès qui peuvent paraître anodins, - des élans de générosité non exempts du souci de s'assurer une bonne conscience et assortis de quelque hypocrisie. Au mieux, de doux rêveurs qui font miroiter un Meilleur d'autant plus attirant qu'il est illusoire, et - pourquoi pas, mais à une date restant indéterminée - la fin de la "lutte des classes" !

Tout en reconnaissant qu'ils apportent, sur le plan pratique, un souci partagé d'améliorations matérielles; et surtout, théorie à l'appui, la conscience accrue des rapports de domination - qui, pour Nous, sont le prélude nécessaire à la négociation des statuts définissant une hiérarchie sociale - on sait à quelles exactions leurs meneurs ont été conduits sur le chemin salvateur ouvert par des peuples endoctrinés.

D'autre part, des Capitalistes<o> dévoyés, au sens où ils ont quitté la voie menant à un Ordre social durable en ne pensant qu'à satisfaire leurs excès, - qui se sont laissés glisser sur la pente, prétendument douce aussi pour tous et chacun, de l'ultra-libéralisme économique insoucieux en fait de tout statut de personnes et entraînant des écarts de richesse si excessifs et injustifiables qu'ils se sont graduellement mis en dehors de tout Ordre social légitime possible.

La Hiérarchie<o>

La Hiérarchie, qui - comme vu ci-avant- est issue de la relation Maître - Esclave, s'est étendue, telle un axe et un réseau de sustentation, dans des ensembles sociaux de plus en plus grands et complexifiés, depuis les bandes ou tribus des sociétés primaires. Il s'agit aujourd'hui - en poursuivant la perspective historique - de la consolider en tenant compte de la modernité des évolutions sociétales. L'Échelle des statuts institue la diversification sociale à l'intérieur de la Nation.

La domination<o> des uns sur les autres tend normalement, dans une société relativement stable, à se définir selon des règles établies et légitimées. Et il est normal que les assujettis, quelle que soit leur place dans la hiérarchie, veuillent remplacer, supplanter leurs Supérieurs; - Nous ne dénions la volonté de puissance à personne ! Contenir les Dominés est de la responsabilité des politiques gérants de la Hiérarchie.

La hiérarchisation des statuts implique : - la proportionnalité des avantages consentis (comme on assure, en Droit, la proportionnalité des peines); une répartition graduée de la richesse et du pouvoir en vue d'une satifaction optimale le long de la chaîne de commandement.

Les Prolétaires<o>

Au bas de l'échelle sociale et remplaçants des esclaves de jadis - à leur avantage, peu ou pro(?) -, les assujettis "de base" ont droit à tous les égards en tant que fondement de la pyramide sociale. Désireux, comme tout un chacun, d'améliorer leur sort par rapport à leurs supérieurs, ils sont source de révoltes, bien qu'affaiblis par leur situation défavorisée, dès qu'ils ressentent leur vie comme trop pénible et jugent qu'ils n'ont plus rien à perdre.

Il importe donc qu'un minimum vital<o> leur soit assuré qui permette le renouvellement de leur force de travail et une certaine satisfaction dans leur milieu de vie, car les travailleurs ne peuvent être considérés comme de simples instruments - comme les robots - ne serait-ce que parce que la qualité de leur travail dépend de leurs conditions de vie, au travail et hors du travail. Le montant de ce minimum vital doit être calculé sur les critères de : - comparaison avec les avantages consentis aux autres catégories sociales; - capacité à exercer des fonctions de production.

L'échelle salariale<o>

Lorsqu'il a été institué un salaire minimum garanti, qui sert de base aux "grilles" salariales définissant la différenciation des prétentions salariales selon des catégories de travailleurs, il faut maintenir, pour éviter de générer trop de mécontentement, des différences assez significatives entre des activités productives nécessitant des compétences ou des contraintes différenciées. Car sinon le sentiment s'installe - générateur de ressentiment - que la compétence, l'effort et la pénibilité sont insuffisamment récompensés.

Le salaire minimum garanti, qu'on voit souvent comme souci d'un "État providence" prôné par nos Adversaires, a cependant l'intérêt de différencier quantitativement sur les revenus et aussi de distinguer les "Actifs" des Inutiles. Les retraités, comme ceux qui ne peuvent travailler ou qui sont durablement au chômage ... : il convient de maintenir avec eux des différences significatives (qui aient socialement du sens).

L'employabilité<o>

Les habitants en âge de travailler et en chômage durable doivent être interrogés sur les motifs de leur inactivité. Les raisons peuvent ne pas dépendre d'eux mais ils peuvent aussi devoir assumer une part de responsabilité. L'insertion sur le marché du travail doit être favorisée ainsi que l'offre de formation afin d'adapter la demande d'emploi aux besoins de l'économie. Une relative satisfaction au travail est nécessaire, en-dehors même de tout souci de bien-être, pour maintenir le lien d'utilité entre les personnes et leur lieu d'existence; sinon la justification même de leur existence (hormis les handicapés (?) ...) fait problème.

L'Éducation ou Enseignement, public ou privé, doit pourvoir aux besoins actuels d'une population au travail, étant entendu que le travailleur doit non seulement être préparé à un métier mais aussi formé pour s'affirmer comme un digne représentant de la société qui l'abrite en son sein. La reconnaissance de son état, de sa place dans la hiérarchie des statuts, s'accompagne d'une conformité aux exigences posées par ses supérieurs, dont le travail utile.

Actualiser le "prolétariat"

La référence au "prolétariat"<o> tel qu'il s'est créé et a été analysé au XIXème siècle est dépassée. Les modes de production ont été affectés par les évolutions scientifiques et techniques et le Capitalisme en a tiré son parti, dans le sens d'une adaptation rendue nécessaire mais aussi avec des abus réactualisés [voir plus loin : X]. À l'uniformisation dans la misère datant de la "Révolution industrielle" a succédé une diversification de l'employabilité (emplois à temps partiel, précaires, dans différentes catégories selon la "codification" du travail et les "conventions" entre employeurs et salariés, non-déclarés ...).

Une conséquence préoccupante du Progrès (matériel, y compris "virtuel") est que les personnes dont les performances intellectuelles restent, même après des essais de formation, inférieur(e) aux normes requises n'ont plus guère leur place dans les processus de production. L'incertitude quant à la possibilité de leur trouver un emploi de quelque utilité, même dégradée ou marginale, grève l'avenir de ces catégories d'habitants et réactualise la question du devenir des Inutiles; - avec une acuité accrue du fait qu'il peut s'agir de nationaux "de souche", qui sont bien "de chez nous" et ne peuvent donc être contraints de partir ailleurs.

Plus gênant encore, des nationaux aux basses capacités se trouvent en concurrence sur le marché du travail (pour des activités de bas niveau) avec des immigrés de longue ou fraîche date, en situation régulière ou non, dont la proximité<o> ( promiscuité) est ressentie comme dévalorisante, comme un "déclassement" [voir ci-après, s'agissant des "Intermédiaires"] par rapport à leurs attentes justifiées par leur appartenance généalogiquement ancienne à leur Nation.

Et outre les raisons socio-historiques, n'est-ce pas une donnée basique de la nature humaine que personne ne veut être "le dernier des derniers", tout en bas de l'échelle sociale (?) Il faut donc veiller au respect de critères distinctifs et légitimés pour les catégories de personnes amenées à se côtoyer, à se mouvoir dans un même milieu socio-professionnel.

Les Intermédiaires

Les Intermédiaires doivent jouir de statuts correspondant à leurs rôles<o> sociaux, diversifiés et hiérarchisés de manière à contribuer au meilleur Ordre global.

Pour Nous, la contribution économique, par le travail productif de biens et services, n'est qu'une part - certes importante - de l'apport de ces catégories sociales. Il convient de prendre aussi en compte les activités assurant l'ordonnancement de la société, y compris en premier lieu celles maintenant l'ordre public. Et cette contribution globale doit trouver sa contrepartie par une rémunération proportionnée.

L'"ascenseur" social

Nous reprenons ici un terme - "ascenseur" - cher à certains de nos Adversaires, signifiant aussi pour nous un certain degré de "mobilité" sociale. Certains d'entre Nous, des plus traditionnalistes, en seront surpris. Mais l'Inégalité pose toujours la question de l'accession à un statut supérieur. Pour certains, les "faits d'armes" sont à l'origine des titres nobiliaires qui se sont transmis; et, pour chaque "Noble", l'"adoubement" consacrait au service de Dieu et de sa justice sur Terre. L'Histoire a, depuis, fait apparaître d'autres titres et rites justifiant l'ordonnancement des statuts. Les questions actuelles<o> restantes sont donc : - de justifier l'éventuelle transmission héréditaire des titres; - de juger des critères d'accessibilité, comme du maintien, à un grade ou statut; à défaut de quoi, par manque de renouvellement des élites, la société deviendrait figée, statique, en déclin.

Mais Nous restons conscients que les pressions à l'ascension sociale qui traduisent, non une volonté personnelle d'accéder par des mérites à une récompense sociale, mais une volonté collective de remplacer des élites existantes doivent être contenues. Quelqu'un qui est reconnu par ses supérieurs immédiats comme digne d'accéder à leur niveau social doit leur en être reconnaissant; alors qu'une revendication collective de statut inspirée par le seul ressentiment est un facteur d'instabilité sociale. Un équilibre dynamique est à trouver, entre la conservation d'un état de société qui est le fruit des efforts des générations antérieures, et des apports nouveaux, en personnes et aussi d'idées, qui enrichissent le tissu social et permettent les innovations nécessaires.

Les Supérieurs<o>

Par "Supérieurs", Nous entendons les personnes et instances qui, selon la diversité des régimes qui Nous sont acceptables, détiennent un pouvoir de gouvernance; c'est une désignation extensive, dans la mesure où des délégations de pouvoir sont accordées selon la confiance partagée entre niveaux sociaux, le résultat, en capacité décisionnelle, d'une "osmose" au sein de la Hiérarchie, permettant d'exercer la volonté politique la plus cohésive possible.

La "Gouvernance" de la Nation, au sens le plus général qui englobe divers "Régimes" politiques, pose des problèmes de "Transition" d'un état social passé à un futur souhaitable, ce qui suppose une actualisation du Passé et l'analyse du Présent en vue de produire Notre Futur. Nous disons que, par-delà la Nostalgie d'un Passé, il nous faut reconnaître en quoi il est révolu et aussi en quoi il porte des germes d'une dynamique nouvelle à condition d'être compatible avec des évolutions comprises comme irréversibles.

Tradition et Modernité<o>

Il faut nous garder de vouloir refaire un passé dans un "monde" [social] qui est devenu "autre". Et voir ce que nous devons conserver comme fondamental et porteur d'un devenir. Cela étant, n'hésitons pas à mettre en avant - malgré les pensées "uniques" se concentrant sur nos échecs et afin de stimuler l'élan de notre jeunesse - ce dont nous pouvons être fiers : Nous avons nos héros et nos heures de gloire ... Nous sommes une partie indissociable - et que nous souhaitons inaltérable - d'une Grande Culture et d'un modèle de Civilisation pour l'humanité entière.

Les "Problèmes de société"<o>

| Sous ce terme, nous rassemblons les problèmes qui impliquent certains choix dits "de Société", nouveaux ou qui se posent aujourd'hui en des termes nouveaux.

L'École<o>

Finie Notre opposition à l'enseignement des assujettis aux motifs que : - cela les détourne de leurs activités productives; - cela les amène à s'interroger sur des décisions qui ne leur appartiennent pas; - cela les perturbe dans leurs croyances culturelles et cultuelles. Cependant, nous restons conscients que l'acquisition de savoirs, incluant les questions innovant sur l'avenir, relève de l'ordonnancement global de notre Société. C'est un risque que Nous devons assumer, mais à des conditions qui nous permettent de le prévenir si possible, au moins de le contrôler; d'autant que, dans notre tradition, il y a aussi, depuis notre renommé Charlemagne, des promoteurs d'une certaine éducation des personnes dans l'intention de mieux les intégrer, en conscience, dans un devenir national.

La formation initiale et la formation professionnelle sont d'abord requises pour assurer l'employabilité; ce qui requiert, dans nos sociétés modernes aux techniques complexes et en incessante mutation, des transmission de savoirs tout au long de la vie au travail. Aux niveaux "Intermédiaires", la compétence à organiser et à diriger devient primordiale. Dans nos grands pays industrialisés, les ressources publiques doivent contribuer, en totalité ou en partie selon les niveaux d'études, pour les écoles dites "publiques" et les Universités d'État mais aussi en complémentarité et synergie avec les établissements privés, au financement des besoins de formation y compris l'amélioration de la pédagogie, notamment par l'accès aux nouveaux moyens de communication, en méthodes et outils.

La Protection sociale<o>

Finie notre opposition (relative) à la protection sociale au motif que la satisfaction de besoins autres que ce qui peut être, par chacun, assumé avec le produit de la rémunération de son travail relève uniquement de la charité (privée). D'abord, il faut faire face au problème du chômage, quelles qu'en soient les causes; ce qui a amené, avant le XXème siècle, à la pratique des "maisons de travail" ("workhouses" en anglais) au Royaume Uni, pour occuper utilement les sans-emploi capables d'un certain travail.

L'"atomisation" des travailleurs consécutive à la fin de l'esclavage et du servage les privait d'une certaine solidarité entre eux. Ils ont eux-mêmes dû mutualiser leurs efforts et ressources pour pallier ce manque de solidarité croissant, d'où la création de syndicats et mutuelles, lesquels doivent être ainsi compris et reconnus. Parmi Nous (= les Supérieurs), l'idée a aussi fait son chemin de la nécessité d'une certaine charité - ou "solidarité" - "publique", exercée par les Pouvoirs Publics sur les ressources de l'Impôt, et cette préoccupation s'accroît de nos jours en raison de l'évolution du Capitalisme devenu plus Abusif et totalitaire.

Cependant, Nous maintenons notre choix d'un Capitalisme "raisonnable"<o> et "durable" qui corrige ses Abus et, à la fois, assure la nécessaire différenciation sociale et sa propre légitimité. La correction de ses insuffisances et Abus nécessite une certaine intervention "publique", mais il nous appartient aussi, à nous tous ensemble, de tirer le meilleur parti d'une "économie de marché" mieux orientée vers la satifaction des besoins de consommation de l'ensemble de la population - et non seulement d'une minorité - tout en apportant une offre suffisante, optimale, d'emplois.

La Laïcité<o>

| Ce mot et concept relevant surtout de la culture française, Nous l'employons ici afin d'examiner les rapports entre les Églises et l'État ou "Puissance Publique", étant entendu que nombre de pays admettent, à des degrés divers, certains "communautarismes".

Finie pour Nous la tentative de fonder l'organisation sociale sur l'obéissance aux préceptes de l'Église. Certains en parleront comme d'un Espoir historiquement déçu et en chercheront les responsables ou coupables. Nous acceptons le verdict de l'Histoire, contrairement à certains traditionnalistes d'autres religions qui prônent encore des retours en arrière, jusqu'au Moyen-Âge ou au-delà; l'idée - qui Nous reste chère (en termes culturels) - d'une "Église Catholique", incluant le meilleur de la culture Européenne pré-chrétienne, s'étendant - selon son étymologie - à la Terre entière, a vécu - ou il nous faut, pour le moins, la penser, plutôt l'"agir", "Autrement"!

Le prosélytisme agressif, conquérant étant désormais exclu (et, quand il existe encore, il doit être exercé avec grande prudence), demeurent tous les problèmes liés à la coexistence de plusieurs religions non seulement sur la Terre mais dans une même Nation. Les conflits liés à la réglementation de l'exercice des religions restent toujours délicats et doivent être gérés avec le souci d'un respect mutuel des personnes permettant la coexistence dans un Ordre légitimé. Les Églises sont face à ce double défi : - chercher à étendre leur audience (de façon non-agressive) auprès des populations, car négliger cela prépare au déclin; - se soucier des rapports avec les autres religions pour assurer les bases du "vivre-ensemble".

La Pression au Changement<o>

Les pressions contre l'Ordre établi sont nombreuses et présentent de nombreux aspects : économiques, culturels et cultuels, sexistes (= fondées sur la différenciation selon les sexes) ... Les incidences, en tant qu'enjeux de société, du "Progrès" sont prédominantes car l'évolution des sciences et des techniques crée des possibilités nouvelles qui doivent être reconnues avec compétence et évaluées quant à leurs effets non-contrôlés sur l'état social.

Nous dénonçons la "Fuite en Avant" qui consiste à appliquer des découvertes scientifiques et techniques sans considération pour les transformations qu'elles entraînent dans le corps social. Des perspectives de profit par certains acteurs du Marché l'emportent le plus souvent sur les réticences et oppositions justifiées, mais trop souvent tardives et inopérantes.

Des Instances doivent se développer, aux niveaux national et international, qui aient la capacité (de réflexion d'abord mais aussi d'action contraignante) d'orienter l'exploitation des ressources scientifiques et techniques vers une certaine maîtrise des phénomènes, matériels (par exemple, le réchauffement climatique) ou immatériels, - en correction d'un Marché mondialisé erratique et spéculatif.

L'Expansion<o>

Nous posons que les problèmes "externes" (entre une Nation et les autres, adversaires ou partenaires) sont similaires aux problèmes internes à la Nation, pour lesquels les priorités à appliquer en vue de leur solution viennent d'être exposées. Un État, dans son processus constituant, agrège des "Régions" à la fois géographiques et socio-économiques, internes à l'ensemble étatique, ce dernier représentant - plus ou moins bien, pour des raisons historiques - une Nation. De même, Nous pouvons considérer des "ententes" entre Nations et des regroupements de Nations au sein de "Régions' (ensemble de pays) par rapport à un Ensemble planétaire, - ceci en vue de résoudre tous problèmes les concernant, les opposant ou les associant, au niveau dit "géo-politique".

Toutefois, il Nous faut reconnaître que l'internationalisation introduit, dans la définition des problèmes et leurs tentatives de solution, des facteurs d'échelle et de complexité croissante; d'où les nombreuses interactions et réactions en chaîne dont l'Histoire nous apprend combien elles sont difficilement prévisibles et maîtrisables! Ce qui Nous amène à réexaminer la Nation en tant que Projet réalisé, de manière "isolationniste", en un seul Pays.

Car, puisqu'il est assez difficile de créer et maintenir un État-Nation<o>, pourquoi ne pas se contenter de résoudre les problèmes internes, sans avoir à se charger du "reste du monde"? Et ce "Natio-centrisme" est indispensable quand il faut forger ou "re-souder" une conscience nationale (?) Mais, à la réflexion, comment un État peut-il éviter, à notre époque, de subir et d'agir, ne serait-ce qu'en réaction, par rapport aux autres États ?

Par exemple, un État qui expulse tous ses Inutiles, indésirables, ce qui revient à externaliser ses problèmes vers ses voisins s'expose à des rétorsions de ces derniers, portant sur cette question de migration ou tout autre domaine dans l'ensemble de leurs relations inter-étatiques.

Supposons même qu'un tel pays, engagé sur une voie de régression au stade pré-esclavagiste, décide d'exterminer les opposants ou simplement encombrants, comment cela résoudrait-il le problème posé tant que subsistent d'autres pays où ces mêmes catégories socio-ethnico-économiques font partie de leurs populations nationales. Il est alors conduit à prétendre dominer l'ensemble de la planète, - ce qui doit être rendu possible...

Nous avons tiré les leçons du XXème siècle. Révolu<o> le temps où un État érigé en Empire pouvait n'avoir comme but que d'imposer sa loi au reste du monde par la violence sans limite (avec les moyens de destruction jusqu'à cette époque!). Et rions-nous de nos Adversaires qui continuent de rêver de faire accepter, par la persuasion de surcroît, un Modèle universaliste et moralisateur unique à toutes les nations !

Nous disons "Non" à la Guerre armée comme mode normal et préférable de solution des conflits internationaux, - à la Guerre "totale" visant l'accaparement par la conquête et l'extermination des populations non- consentantes.

Tout en reconnaissant que, par le Passé, la Guerre armée a été, étant donné le niveau technique et culturel des populations concernées, souvent le meilleur, et parfois le seul moyen de résoudre les conflits et de faire avancer la Civilisation, et cela en accord avec notre principe fondamental de domination, selon lequel les structures et superstructures sociales sont le produit(2) des forces composantes et agissantes, mais Nous y renonçons désormais en considérant : - la responsabilité de porter le fardeau d'immenses, atroces souffrances à grande échelle au plus grand risque de n'aboutir à réaliser aucun Projet viable, évolutif; - l'évolution scientifique et technique, liée aux risques écologiques, qui fait que tout conflit armé de grande ampleur met en péril la Survie de l'humanité terrestre; - à notre niveau de Civilisation et d'engagement sur les décisions Globales, planétaires, on ne peut, finalement, se dispenser de donner au Projet humain un sens, - qui permette la Survie.

Désormais, tous les efforts doivent être faits pour résoudre les problèmes inter-Nations en sachant que le conflit armé ne peut être qu'un dernier recours et qu'avant de l'engager il faut être capable d'en déterminer l'ampleur et d'en assumer les effets, souvent planétaires.

Les conflits<o> inter-Nations, résultant d'intérêts différenciés, expriment la différenciation sociale, de manière similaire, bien qu'à plus grande échelle, aux grades sociaux à l'intérieur d'une Nation, qui se résolvent par l'établissement de statuts légitimés. L'établissement d'un Ordre international requiert : - de la part des Nations soumises, "parquées" (en zones géographiques et socio-économiques), qu'elles reconnaissent la supériorité d'autres Nations qui contribuent effectivement à leur développement et que la contention subie leur soit acceptable et acceptée; de la part des Nations-"Maîtres", qu'elles cessent leurs excès tendant à la dévalorisation et humiliation des Nations soumises et deviennent conscientes de la primauté de la cohésion inter-Nations, réalisant et préservant un Ordre international commun, légitimé.

Afin de parvenir à une conciliation qui stabilise, en les rendant mutuellement ou réciproquement viables, les relations entre les Nations, il importe d'éclaircir les avantages et inconvénients de leurs modes d'échange; c'est par l'appréciation des apports des diverses Nations entre elles, jugés positifs ou négatifs selon les lieux qu'ils servent ou desservent, que la négociaton peut aboutir à l'accord sur des actions politiques légitimables auprès de l'ensemble de leurs populations ainsi rassemblées.

À cet effet, il importe de reconnaître comme atouts, et donc enjeux de la négociation, les Patrimoines nationaux<o> respectifs. S'agissant de l'Immigration, Nous jugeons normal que des exigences soient posées à l'accueil et à l'intégration des nouveaux arrivants car ils doivent faire la preuve de leur utilité, actuelle ou future, au sein de la Nation qui les accueille. Nous trouvons ainsi normal qu'en cas de concurrence d'emploi ou d'avantages "sociaux" liés à leur résidence, la règle soit d'accorder la priorité aux Nationaux. Et que leur intégration, consacrée par l'accès à la nationalité, soit un cheminement ardu par lequel ils font la preuve de leur volonté durable de partager un statut dans l'Ordre de cette Nation. La raison fondamentale étant que par leur nationalisation ils accèdent à la jouissance d'un Patrimoine existant qu'ils n'ont pas - eux et leurs ancêtres - contribué à créer et qu'on est alors justifié à s'assurer de leur capacité, et d'abord de leur volonté, d'y contribuer.

La défense des Patrimoines Nationaux exige, de même, qu'on s'oppose, pour citer un abus extrême, à la "bio-piraterie", - au pillage de ressources constituantes du patrimoine de Nations<o> primitives ou supposées "en voie de développement", en accaparant, par la protection de brevets, l'usage des plantes dont l'utilisation à des fins agricoles et/ou thérapeutiques relève de la sagesse de ces peuples. Et, sur l'ensemble des échanges commerciaux, se pose la question de l'acceptabilité des "termes de l'échange", cette expression s'appliquant à l'évaluation des prix des importations et exportations pour les pays supposés "en voie de développement" par rapport à la contribution qu'elles apportent à la croissance des pays développés; l'opinion - à confirmer selon les cas - étant que les prix de ce qu'exportent les pays "en voie de développement" sont sous-évalués par rapport aux avantages que leurs partenaires développés en retirent, et que les prix de leurs importations restent trop élevés par rapport aux ressources financières de leurs États, lesquelles sont grevées par les exportations à bas prix. D'où il résulte - si cela est confirmé - un déséquilibre en valeur d'usage, en tant que capacité de développement résultant des échanges, au détriment des pays déjà sous-développés.

À ces désavantages, pour les pays "en voie de développement", résultant du marché "libre", fixant les prix, viennent s'ajouter, souvent de la part de ces mêmes partenaires développés, des pratiques faussant la libre concurrence telles que des subventions à l'exportation de denrées agricoles qui sont aussi produites par les pays "en voie de développement"; le résultat étant l'effondrement du marché local<o> de denrées vivrières, et la désorganisation de ces économies dans la mesure où elles dépendent de ces productions agricoles, pour leur subsistance et parfois pour leurs revenus liés à l'exportation. Ce qui est, dans le principe, incohérent et abusif puisque ce sont les mêmes pays qui revendiquent le libre marché, incontrôlé, déréglementé, quand cela leur est favorable et qui usent de leur propre pouvoir de contrainte pour protéger leurs productions; ils se servent donc des conditions des échanges, - toujours à leur avantage unilatéral.

Nous observons aussi la tendance aux abus de nouvelles puissances<o> planétaires, disposant de ressources très demandées (pétrole, "terres rares" ...), d'énormes capitaux étatiques (dits "souverains"), ou qui exportent ou localisent des productions au coût réduit en raison des bas salaires; le plus souvent sans grands égards pour leurs propres populations, dans un but de domination illimitée excluant - sauf à y être très contraintes - la recherche de compromis négociés avec leurs partenaires commerciaux.

À quoi il faut ajouter les méfaits de pratiques bancaires (financiarisées-mondialisées) - constituant parfois l'économie entière du pays (les "paradis fiscaux") - qui servent d'intermédiaires à tous les mouvements de capitaux occultés puis blanchis, incluant les profits des activités criminelles comme de l'évasion fiscale.

L'inégalité des Nations existe, s'impose, mais ses modes d'expression doivent être évalués par rapport aux buts poursuivis, avec le souci d'assurer la synergie des forces productives des Nations, en leur sein et entre elles, - et une dynamique fondée sur la conciliation d'intérêts communs pour un meilleur développement, en quantité et en bien-être des populations, contre tous les abus de positions dominantes qui sont non seulement destructeurs des plus faibles mais, à terme, réduisent les potentiels globaux de croissance, donc sont préjudiciables à tous, y compris les plus riches, - et nuisent à la cohésion des Nations liées par une inégalité acceptable, au moins tolérable.

Les relations internationales sont la confrontation, vers une possible conciliation<o>, d'intérêts nationaux visant la préservation, l'accroissement et la valorisation de patrimoines nationaux. Et, de même que les intérêts privés, de personnes ou de groupes sociaux, doivent se concilier au sein de la Nation pour construire l'Ordre étatique commun, les intérêts nationaux doivent se concilier par des échanges mutuellement ou réciproquement profitables en vue de construire et maintenir un Ordre planétaire.

Ainsi, notre Projet, qui se veut un Modèle pour l'ensemble des Nations, se trouve incompatible avec l'ultra-libéralisme<o> globalisé et financiarisé, lequel, par définition, n'a pour but que les profits individuels, agrégés en groupements d'intérêts financiers visant le rendement toujours plus élevé sans aucune visée de cohésion nationale ou internationale: un usage a-social de capitaux apatrides.

Nous disons que, dans l'"Empire"<o> comme au sein de chaque pays, les Nations dominantes se justifient à contenir les forces d'opposition, mais doivent exercer une retenue; et que les Nations dominées doivent accepter une domination par laquelle elles bénéficient d'une plus grande capacité de progrès, grâce aux relations avec les Nations dominantes, que si elles étaient seules, isolées; ce qui implique, pour les Nations dominantes, une reconnaissances des intérêts opposés et un effort constant en vue d'une conciliation qui assure un Ordre reconnu, stable et durable.

De même à l'intérieur d'un "Pays" - dont les institutions doivent, autant que possible, s'appliquer sur un périmètre recouvrant une "Nation" - les personnes appartenant aux catégories sociales dominées doivent comprendre que les statuts sociaux dont elles bénéficient, à l'issue d'une confrontation leur ayant permis d'exprimer leurs volontés, représentent le meilleur compromis possible entre les intérêts de l'ensemble des personnes et groupes sociaux sur ce territoire.

Conclusion<o>

Notre Devise est : FORCE - ORDRE - EMPIRE : Les forces s'instituent en Ordre, lequel - selon sa puissance - s'épand en Empire !

Tout en tirant le meilleur enseignement du Passé, Nous nous évertuons à construire un édifice social Ordonné qui devra, sauf à s'effriter et s'effondrer, renaître sans cesse à une vie nouvelle. Nous sommes dans la Confrontation des idées pour instaurer et maintenir une dynamique permettant d'évoluer vers un Ordre Nouveau, répondant à Nos souhaits et assurant un Ordre légitimé et durable au sein de chaque Nation et, autant que possible, sur la Terre entière.

Nos Défis<o> :

Par-delà<o> les Conservatismes, dont nous comprenons les réserves fondées sur les expériences passées, Nous invitons à ménager des Transitions acceptables vers les changements nécessaires. Nous combattons les illusions de nos Adversaires qui contribuent au désordre et à l'instabilité en déséquilibrant la pyramide des statuts différenciateurs. Et, devenus conscients des limites de la vie sur notre planète (effets sur le climat, guerres "totales") dont il s'agit désormais d'assurer la Survie, Nous avons le Souci, à faire partager, de nous garder du Pire, de l'Holocauste Finale.

Forts de notre Projet Global de Société humaine, en continuité historique tout en corrigeant les Abus et Erreurs par rapport à notre expérience d'un présent évolutif, et à moins de mutations imprévisibles de la nature humaine, Nous nous engageons pour au moins 1000 ans à défendre sur Terre l'Ordre Civilisateur.

PAX IN TERRA IMPERII

[ La Paix de l'Empire sur Terre ]

o o o o o

[ Vers: P L A N ci-avant en haut :

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Questions

[ P L A N QUESTIONS ci-après  :(Retour d'une question en cliquant dessus)

[ Ce sont des Questions majeures portant sur des Enjeux actuels à préciser et/ou qui aident à comprendre, à situer notre Projet Global de Société.( Comme dans toute la Mémolang : Tout(e) lecteur(e) est invité à critiquer (en positif ou négatif) et compléter nos affirmations, explications et propositions dans le cadre Mémo 'Apporter' tout en bas. ) ]

¿ Sommes-nous l'"Extrême""Droite" ?

"Extrême"(?) D'abord, non! dans le sens d'un "Extrême"<o> sur l'échiquier de l'Assemblée parlementaire, forcément minoritaire; notre vocation est d'être Le Peuple-Nation !

De même, Nous rejetons la distinction "Gauche" et "Droite" (parlementaires), leurs oppositions s'avèrant trop stériles ou délétères, et leurs convergences souvent fallacieuses, pernicieuses et confusionnelles. Et si quelque "extrême" nous souhaitons défendre, c'est dans le sens d'être le plus "purs" possible, non seulement des erreurs passées, mais aussi - à mesure de notre participation au Pouvoir - des magouilles et scandales dont nos démocraties parlementaires donnent le triste spectacle.

Que les analystes, dont les Historiens, nous classent dans l'"Extrême droite", d'accord, - à charge pour eux d'analyser le Passé, tout comme le Présent, objectivement, - et non partialement comme c'est trop souvent le cas. Nous exigeons que notre Passé soit d'abord expliqué dans son contexte historique avant d'en tirer des condamnations relevant d'une prétendue morale universelle.

Cela étant posé, Nous assumons notre rapport à ce Passé. Sans en être dépendants : Nous revendiquons le "droit d'inventaire"<o>, de relever les Abus et Erreurs, - et, de plus, nous voulons Innover, - certes, à partir de nos Fondamentaux, dont la Base est notre revendication de l'Inégalité socio-humaine.

L'"Extrême droite" au XXème siècle s'est confrontée<o> à un Communisme à visée totalitaire. Nous comprenons "Ce Communisme" comme nous étant fondamentalement antagoniste mais nous le reconnaissons cependant comme une autre option alternative de résolution des problèmes socio-économiques, notamment au siècle passé. Car nous le voyons - peut-être mieux aujourd'hui avec le recul - comme le prolongement de l'abolition de l'Esclavage afin de résoudre la Misère générée par un Capitalisme écrasant, atomisant, Abusant les travailleurs, tel qu'il s'est développé avec la "Révolution Industrielle".

Ce Communisme<o> transférait le Capital vers l'État par une économie totalement "Dirigée" (par l'État), dont la propriété collective (= étatique) des moyens de production. Les habitants sont alors devenus esclaves - même si leur sort matériel s'est amélioré par rapport à leur existence sous les Tsars - d'un État naturellement porté à la dictature puisque tout-puissant au départ et soucieux de sa conservation contre toutes contestations.

Nous voyons donc l'antagonisme<o> mortifère "Communisme" contre "Extrême droite"(quels que soient les divers noms à dire ici) comme la manifestation de deux Options opposées de solution des tensions majeures, exacerbées, dans cette période. Que nous ne souhaitions pas refaire, revivre cette histoire - hormis dans des séquences "nostalgie" (choisies) -, c'est non seulement parce que Nous avons échoué, mais en raison du monstrueux gâchis de ces guerres d'ensanglantement des Nations qui, avec le recul, n'ont apporté aucun progrès civilisateur nulle part.

Au-delà de son système économique, Notre opposition à Ce Communisme se justifiait par le fait qu'il niait notre Culture, qu'il faisait "table rase" de notre Histoire antérieure, - faisant une rupture, une coupure irrémédiable sur le Parcours de notre Civilisation européenne. Et cela est aussi une cause de son échec, de même que dans d'autres pays non-Européens dont les Cultures antérieures se trouvaient annihilés.

Aujourd'hui<o>, nous sommes dans d'autres tensions et menaces. "Ce Capitalisme" (actuel) est devenu financiarisé et mondialisé, plus Abusif encore, exacerbé depuis l'effondrement du "Bloc" soviétique (chute du mur de Berlin ...); il domine les États, quels qu'ils soient, au nom d'une idéologie économique ultra-libérale se situant, par essence, en dehors de tout projet national ni civilisateur, puisque son principe unique est le profit individuel maximisé s'agglomérant en puissances financières omnipotentes, incontrôlables. Et d'autres conflits fondamentalistes sont apparus, notamment sur des enjeux ethnico-religieux ...

Nous récusons la "charge" du passé comme Notre "péché originel" et irrémédiable, - ce que nos Adversaires d'aujourd'hui voudraient nous imposer sans rémission. Nous défendons un meilleur Ordre (= forcément Inégalitaire) dans une prospective novatrice inscrite dans le temps présent. Nous sommes Ouverts vers un Futur; non pris, empêtrés dans les conflits du XXème siècle, dépassés ou à Dépasser !

¿ Sommes-nous des "Brutes" ?

Disons "Brutes"<o> ou autres synonymes ( "Barbare" ...) exprimant la violence (en actes et/ou en intention (?)).

Oui, Nous partons des forces "brutes" afin de les Organiser, de les rendre Ordonnées vers des Buts à atteindre, - vers la satifaction globale des populations et la valorisation des Nations qui les englobent. À la différence de nos Adversaires qui voudraient que leurs interlocuteurs soient ce qu'ils devraient être, ce qui revient à vouloir Imposer Leurs propres diktats sous couvert d'une rationalité et d'une morale supposées universelles qui, dans l'ensemble comme dans le détail - donc dans Leurs programmes de gouvernement - devraient s'imposer à tous. C'est donc, sous le prétexte des "Lumières", forcer les interlocuteurs à penser, avant même d'agir, selon les normes Imposées. Nous prenons nos interlocuteurs pour ce qu'ils sont quand nous leur parlons.

Et Oui, Nous considérons comme normal que les habitants souhaitent une différentiation sociale sela la Proximité<o> (des personnes et groupes) et la Rareté (des biens et services). Qu'on pense d'abord au bien-être de ceux qui nous sommes le plus "proches" (Famille, Amis, Nationaux ...); et que donc la Répartition des ressources naturelles comme des produits du travail humain favorise ceux que nous affectionnons et dont - pas toujours(?) - nous apprécions les mérites. Et sans doute nous faut-il - ensuite - réfléchir au degré d'acceptation, dans une confrontation nécessaire, de nos Interlocuteurs plus distants sur des Territoires et des Nations, lesquels ont leurs propres exigences similaires. Mais Nous n'escamotons pas le problème en posant le postulat d'une "Égalité" à Imposer dès le début, absolue et tout aussi irréaliste qu'impraticable.

La "Violence"<o> ? Pour Nous, c'est une donnée de la condition humaine, une nécessité vitale, - depuis l'enfant qui crie pour qu'on lui donne à manger. Puisque nous existons dans ce "bas monde" où règne la "lutte pour la vie", la "sélection" ... Ensuite, à nous de voir comment l'utiliser - quand et comment, et pourquoi ?! La violence entre pays et nations doit être maîtrisée - tout comme les actes d'incivilité intra-nationale - pour faire un Ordre des Nations le plus stable et durable possible, assurant d'abord, désormais la Survie de l'humanité sur notre Terre !

¿ Sommes-nous des Colonisateurs ?

Oui, nous l'étions, avec raisons, mais Nous ne le sommes plus, - par la force des circonstances. Le Projet<o> de Colonisation visait à en faire partager les bénéfices entre les colons et les populations autochtones.

Les colons, avec l'aide des entreprises installées sur ce territoire, ont apporté des bénéfices matériels et immatériels : - création d'infrastructures de production et de communication; - organisation moderne des institutions; - mentalité de progrès; les puissances coloniales bénéficiant des importations de denrées alimentaires et de matières premières pour l'industrie. La présence coloniale a aussi permis une certaine unification de tribus auparavant hostiles.

Le bilan des colonisations sur divers territoires nécessite l'évaluation des avantages et inconvénients respectifs pour les parties concernées : les populations autochtones, les colons et les puissances colonisatrices. Il reste forcément imprécis, incertain car on ne peut "refaire l'Histoire" : il faudrait pouvoir évaluer ce que seraient devenus ces pays et nations s'ils n'avaient pas connus la Colonisation !

Ce que nous regrettons aujourd'hui - avec le "recul" - c'est : - le comportement de trop de colons à mentalité de conquérants qui n'ont pas été à la hauteur de la Pensée et Doctrine Civilisatrice qui justifiait de tels liens entre populations différentes; - que trop des puissances colonisatrices ont, de même, Abusé de leurs hégémonies<o> en privilégiant leurs intérêts à court terme au détriment des nations concernées (y compris elles-mêmes) en termes de Développement (sur la durée d'une prospective historique).

Aujourd'hui, c'est l'Hégémonie de "Ce Capitalisme" (mondialisé et financiarisé) qui Domine notre Terre, économiquement, - et politiquement du simple fait de sa puissance économique. Des Multinationales plus fortes, en pratique, que les États; et des Organisations Internationales qui - même quand, au moins en théorie, elles cherchent à s'affranchir de cette domination - font la preuve d'une relative impuissance.

Notre Réflexion nous porte à maintenir et perfectionner - en corrigeant les abus antérieurs - le Projet Civilisateur.

[ ... Autres Questions majeures à ajouter ici à partir de vos 'Apports' ... ]

[ Vers: P L A N ci-avant :

[ R E T O U R à Politiques_de_Survie en cliquant ci-contre: Politiques_de_Survie ]

N o t e s


[1] Loin de nous tout "sexisme"<o>, fût-il seulement langagier, et nous invitons donc le "lecteur" à comprendre aussi "lecteure" (ou "lectrice" selon l'usage préexistant); toutefois, afin d'alléger le texte, la forme féminine est omise. Entendons que toute mention d'une personne (humaine), d'un(e) humain(e), inclut tout "être humain" (c.-à-d. tout sujet grammatical revendiquant la nature humaine), de sexe différencié ou non.

Certes, on peut Nous - Hiérarchistes - reprocher notre position non-sexiste au motif que nos principes fondamentaux sont: - le jeu de la loi du plus fort; et: - la nécessité de la différenciation sociale. Objection retenue. Il est vrai que nous devrions accepter - ce qui a été le cas pendant si longtemps dans la quasi-totalité des civilisations - une domination d'un sexe sur l'autre, - si c'était encore de nos jours une nécessité pour maintenir l'Ordre social. Mais, justement, nous doutons qu'une différenciation de statut social fondée sur le sexe soit actuellement indispensable à la hiérarchie de l'Ordre politique; hormis dans quelques sociétés primitives, à domination patriarcale mais aussi - rarement - matriarcale. Simplement, c'est pour nous de l'histoire ancienne, sans incidence sur le processus de développement d'un Ordre Nouveau. Excepté qu'il faille prendre en compte, dans l'Ordre planétaire, des excès de misogynie liés à des traditions religieuses et ethniques relevant d'un passéisme rétrograde. Et comme pour toute nouveauté, il faut réfléchir tant aux raisons de l'existant qu'aux difficultés posées par l'innovation.

[2]Pour Nous, le rapport de "forces"<o> (marquant l'Inégalité effective) est fondateur, y compris du Droit dont il assure l'application. Est-ce dire que nous sommes indignes de confiance, comme le prétendent Nos Adversaires ? Certainement pas plus que ces Adversaires Illusionnistes qui prétendent n'agir et faire agir, avec le plus de succès possible, que par l'observation de "grands"(?) principes ! En réalité, le "monde" social fonctionne dans la contrainte, depuis la pression physique jusqu'aux techniques d'influence, avec beaucoup de manipulation et d'hypocrisie ! Oui, d'accord, dans le Passé surtout, des pratiques de la Force Fondatrice n'ont pu aboutir à un Ordre acceptable, durable ! Et c'est pourquoi Nous devons constituer, à bon escient, les Forces devant prévenir ou corriger les Abus. Par exemple, notre réticence envers l'abolition de la peine de mort<o> se justifie, entre autres raisons, par notre souci d'éviter que des justiciables vengeurs fassent justice eux-mêmes ; Nous préférons que toute peine s'applique selon un code pénal sous l'autorité de l'État-Nation légitimé; même si nous comprenons que la Justice d'un État n'est ni omnisciente ni infaillible. Alors, que nos Contradicteurs prouvent qu'ils obtiennent de meilleurs résultats, en prévention comme au pénal et en réduction des récidives, avec leurs bons préceptes !

[*]Noter l'initiale<o> d'un mot mise en majuscule pour insister, - où que le mot se trouve dans la phrase, - pour diverses raisons. Ce peut être pour distinguer du sens le plus commun d'un mot : Exemple : "institution" signifie le fait d'instituer; nous écrivons "Institution" lorsqu'il s'agit d'une entité sociale instituée, comme l'École ... Dans ce texte, l'insistance sur le "Nous" signifie qu'on marque le fait qu'il s'agit de l'ensemble - supposé - des promoteurs de ce "Manifeste".(NDLR)