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Programme du Front de Gauche [Projet]
Fondamentaux(0)
(Propositions)

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1- <o> (1) La Refonte du Système de protection sociale.

L'ensemble des textes fondamentaux sur la protection sociale doit être revu et corrigé, y compris les Ordonnances de 1945, afin de définir clairement les droits fondamentaux dans ce domaine et d'assurer les modes de financement<o> permettant la réalisation effective de ces droits dans la pratique sociale.

Justification<o> :

Outre les évolutions liées au progrès technique et aux besoins des personnes (notamment ceux liés au vieillissement) depuis que ce Système a été conçu par le Conseil National de la Résistance, les conditions de réalisation de la protection sociale ont été profondément modifiées par le développement du capitalisme financiarisé et mondialisé.

Nous observons, en particulier, qu'un nombre croissant de sociétés (surtout les "financières") utilisent de moins en moins<o> de personnel par rapport à leur valeur ajoutée et à leurs bénéfices.

Ainsi l'assise des cotisations sociales sur les salaires distribués s'avère insuffisante parce que la contribution des revenus est devenue très inégale, limitant l'accroissement des ressources disponibles pour la protection sociale.

Effet attendu :

Sécurité accrue concernant les droits acquis<o> et les financements des prestations.

2- L'opposition à la financiarisation de l'économie<o>.(2)

Le système économique est dominé par la Finance internationale au détriment des projets de développement voulus par les pouvoirs publics démocratiques.

Il s'agit de :

¤ promouvoir un partage équitable, socialement acceptable, de la richesse produite entre les revenus du Capital et ceux du Travail;

¤ recouvrer la capacité de concevoir et financer des projets à long terme<o> au lieu de satisfaire les exigences exorbitantes de profit à court terme imposées par les détenteurs du Capital;

¤ redonner au pouvoir politique la direction et une certaine maîtrise de l'évolution économique;

¤ s'opposer à l'enrichissement<o> sans limite et sans travail, résultant de la seule détention de Capital.

Justification :

En appeler à la "justice sociale"<o> et à définir les critères acceptables du partage effectif des richesses.

Nécessité de lutter contre la mise en dépendance des instances politiques par les pouvoirs financiers.

Effet attendu :

Assurer un développement économique cohérent et durable, utilisant au mieux les ressources dans l'intérêt à la fois des producteurs et des consommateurs.

Redonner aux citoyens le sentiment et l'assurance qu'ils sont capables<o>, par leur action civique, d'influer sur l'évolution de leurs conditions de vie.

3- La revendication de transparence sociétale<o> .(3)

| Nous entendons par "transparence sociétale", la transparence (mise en évidence, non-occultation) s'agissant des déterminants de l'organisation sociale.

Cette revendication signifie que nous n'acceptons plus que des facteurs déterminants<o> de notre devenir social soient non-investigués et/ou dissimulés aux acteurs sociaux, y compris les électeurs(trices) dans un régime démocratique.

Ainsi en est-il, tout particulièrement, des mécanismes de production et d'accumulation<o> des richesses qui sont des données requises par les décideurs politiques, d'autant plus lorsqu'il s'agit de réaliser une répartition ou redistribution plus équitable.

Nous exigeons donc que soient investigués tous les revenus des personnes et tous les bénéfices des sociétés. Par "investiguer", nous entendons : les déterminer, en observer la progression et les transformations. En conservant, certes, des situations ou cas d'anonymat, par exception.

Justification :

Pouvoir prendre des décisions politiques et économiques fondées sur une pleine connaissance des réalités et des mécanismes qui les produisent.

Par exemple, il importe de connaître les marges bénéficiaires prises par les hypermarchés et la rémunération de leurs actionnaires, pour voir qui s'enrichit, et qui s'appauvrit s'agissant plutôt des producteurs, notamment agricoles<o>, - et par quels mécanismes on aboutit à un tel résultat. Et ensuite, tenter de modifier les mécanismes en cause en vue de réduire l'inégalité jugée inacceptable.

Effet attendu :

- Une meilleure connaissance<o>, et donc appréciation, des réalités sociales, par les citoyens et les décideurs, permettant de se former un jugement avisé;

- Une meilleure connaissance, et donc appréciation, des réalités sociales, Réconfort pour les plus lésés actuellement de sentir qu'ils/elles ne sont pas "laissé(e)s pour compte";

- Revalorisation de l'action politique de par la meilleure capacité des décideurs politiques à maîtriser (c.a.d. connaître et agir sur) les phénomènes, notamment économiques.

4- Une Europe sociale et solidaire<o> .(4)

La France doit oeuvrer pour : - la réalisation d'une Europe sociale<o>; - le contrôle de l'organisation financière en son sein (y compris les paradis fiscaux et la Banque Centrale Européenne) et en relation avec le reste du monde.

Justification :

Parmi les raisons qui ont motivé la création de l'Union Européenne et celles qui feraient craindre<o> un retour à la situation antérieure, nous retenons surtout que l'isolement de la France (s'excluant de la zone Euro et/ou de l'Union elle-même) serait désastreux, d'autant plus en raison des exigences d'Europe sociale qu'elle affirmerait et commencerait de satisfaire sur le territoire national.

Car les Pouvoirs Financiers auraient beau jeu de spéculer sur l'état de ses Finances et de perturber les échanges avec les autres États soumis au Marché (y compris Boursier). Le Budget français serait étranglé à la fois par des taux d'intérêt exorbitants pour tout emprunt d'État et/ou la fuite des capitaux.

Nous sommes donc, non pour moins d'Europe, mais pour plus et mieux d'Europe, pour qu'elle soit plus conforme à nos souhaits.

S'agissant des modalités d'action : - influer sur la rédaction et l'adoption des décisions communautaires (en concertation avec d'autres partis européens et, autant que possible (dans son domaine de compétence), avec le soutien déclaré de la Fédération européenne des syndicats); - concevoir une Constitution<o> permettant une évolution vers une organisation de la société européenne moins dépendante du capitalisme financiarisé, qui pourrait satisfaire une majorité d'électeurs(trices) dans la population française, et qui soit proposable aux autres Membres de l'Union.

Effet attendu :

- Meilleure opposition aux effets néfastes, anti-sociaux, du capitalisme incontrôlé;

- Mise au débat des "avancées" que nous proposons au niveau Européen;

- Confiance ravivée en une solidarité européenne.

5- Le co-développement avec les pays sous- développés<o>

.(5)

La France veut participer au développement durable et mieux partagé sur l'ensemble de la planète.

Ce qui suppose de se fonder sur la connaissance des besoins réels des populations et d'envisager les moyens les mieux adaptés aux situations économiques et sociales en vue de leur amélioration; et ensuite de voir quelle contribution à leur développement peut être apportée (par la France, d'abord au sein de l'Union Européenne), sous des conditions mutuellement acceptables.

Justification :

Le souhait d'un meilleur partage des richesses aussi à l'extérieur de l'Europe se joint à l'espérance de relations apaisées avec ces pays actuellement trop défavorisés.

Effet attendu :

- Aider, conjointement avec les autres pays de l'Union Européenne, ces pays à mettre en œuvre une dynamique viable de développement qui permette l'amélioration du niveau de vie de l'ensemble des populations, - et réduise, de ce fait, la tentation, souvent à regret et désespérée, d'émigrer<o>;

- Développer une solidarité de résistance contre la prédation du capitalisme financier incontrôlé dont ils sont aussi victimes;

- Obtenir leur soutien pour maîtriser les capitaux "flottants" s'abritant dans les paradis fiscaux extra-européens, lesquels constituent la "base arrière" du Pouvoir financier mondial.


| L'ensemble de ces propositions de programme permettrait d'impulser une dynamique de changement social<o> en redonnant confiance aux citoyen(ne)s de tous pays envers les institutions démocratiques et en leur capacité d'améliorer leurs situations vécues.(6)

¤ ¤ ¤ ¤ ¤


N o t e s [de Présentation et Explication]

[0]| Par "Fondamentaux", nous désignons les éléments de programme qui sont à la fois :

[1] La protection sociale est d'une brûlante actualité, ce thème est connu et donc il vient donc en 1er ici. Après les retraites, c'est la dépendance<o> ... Il importe de poser le problème d'ensemble de la protection sociale, dans tous ses domaines, car la faisabilité d'une amélioration (ou d'empêcher ou freiner l'aggravation) dépend, dans tous les domaines où des prestations doivent être assurées, des sources et modalités de financement.

[ Regret : La Gauche Gauche[j'insiste] aurait dû, depuis longtemps, prendre l'initiative d'une vraie réforme dans ce sens, pour éviter de se retrouver en position de "défense d'acquis",<o> contre lesquels la Droite peut invoquer, pour justifier les mesures prises et à venir, la Dette publique<o> accumulée et croissante pour combler le déficit encouru. ]

[2] Cela vise la recherche d'une prise de conscience critique envers le Capitalisme actuel, d'inspiration ultra-libérale.
Les effets de ce Capitalisme<o> - qu'il nous faut pouvoir mieux comprendre et décrire dans le détail des mécanismes - sont très néfastes pour les principales raisons suivantes :

[3] Si le manque de "transparence" revient fréquemment dans l'analyse de cas particuliers, il faut mettre en évidence son rôle essentiel dans la globalité du Système que nous subissons :

[ Ce thème pourrait être rattaché au thème 2- , en tant que "pré-requis" : nous dirions que la réalité du fonctionnement du Capitalisme (tant dans l'application de ses principes supposés vertueux que dans ses effets subis) est difficile à mettre en évidence parce que ses défenseurs - disposant d'énormes moyens d'influence, jusqu'à la corruption - ont un pouvoir d'occultation et de manipulation des intentions et des faits, à des fins justificatrices. ]

[4] IMPORTANT : Une bonne part de l'opinion a compris que le Parti Communiste était anti-Européen (comme le Front National), et cela de façon globale et systématique, c.a.d. qu'il voulait ou du moins souhaitait le retrait total de l'Union Européenne.
L'opinion a mal saisi notre opposition à la Constitution européenne présentée en 2005, - justement parce qu'elle avait de la difficulté à saisir et comprendre notre opposition à l'ultra-libéralisme. Espérons que la Crise actuelle y aidera. Nous sommes contre une Europe ultra-libérale, pour une Europe "sociale", - simplement, plus soucieuse du bien-être de ses habitants que de l'enrichissement sans limite d'une petite minorité. Nous ne sommes pas (systématiquement) contre l'Europe, pas plus que nous ne sommes contre toute réforme de la protection sociale : nous sommes pour une autre réforme de la protection sociale et une autre Europe, donc pour une réforme de l'Europe. [ Et si certain(e)s d'entre nous défendent la position de retrait (total ou seulement de la zone Euro), il est urgent que le débat se poursuivre, jusqu'à présenter aux électeurs(trices) une position clairement définie et tenable; notamment sur les trois questions suivantes :
- quels avantages, supérieurs aux inconvénients, attendons-nous d'un retrait?
- ces avantages nets sont-ils assez crédibles pour empêcher une part des citoyen(ne)s de voir dans le retrait un "saut dans le Vide"?
- si, en termes démocratiques, une alternance est toujours envisageable, comment cette alternance serait-elle gérée (car il paraît impensable, s'agissant d'un processus institutionnel d'une telle ampleur, de s'apprêter à "changer d'Europe" de cinq ans en cinq ans)?
- En quoi notre projet de retrait est-il différent de celui du Front National ou d'autres "eurosceptiques" en Europe?
Se prononcer en faveur d'un retrait sans répondre à ces questions serait générateur d'une désaffection des électeurs(trices) et/ou d'une confusion idéologique dont on voit mal à qui elle profiterait, sinon au Front National, lequel, s'il pouvait mettre en œuvre - avec une partie de la Droite - un tel retrait et devant les obstacles rencontrés, serait amené, selon la tradition de l'extrême droite, à recourir aux méthodes anti-démocratiques. (Et derrière ce débat sur l'Europe, se profile celui sur la démocratie : quelle démocratie voulons-nous, - que nous serions prêt(e)s à défendre?)
Le risque le plus grand étant l'alliance<o>, plus ou moins occulte, entre les partis Européens "nationaux populistes"[d'extrême droite] et le Grand Capital! Comment appellerions-nous à s'y opposer, si nous n'avions auparavant défendu à la fois la bonne Europe et la vraie démocratie!
| Ce débat sur l'Europe est nécessaire<o>, en envisageant toutes les possibilités, ne serait-ce que parce qu'il nous amène à définir ce que nous attendons vraiment de l'Europe, c.a.d. d'un degré de solidarité démocratique avec les pays voisins (démocratique impliquant, pour nous, sociale parce que notre conception de la démocratie se fonde sur la volonté de réaliser, avec le plus d'égalité possible, un meilleur vivre ensemble commun)?

[5] Nous souhaitons pour les pays sous-développés, en termes d'objectifs, ce que nous nous souhaitons à nous-mêmes, en tant que Français et Européens.
Nous refusons toute relation de domination, quelles qu'en soient les formes; et toute forme d'"exploitation"<o> au sens où la structure des échanges (de biens et de capitaux) consacre les avantages unilatéraux des pays développés. Comme pour nous, la part de profits excessifs doit être réappropriée et viser à satisfaire les besoins, de consommation et d'investissement, de l'ensemble de leurs populations.

[6] [A contrario, l'absence de dynamique positive - avec ces fondamentaux (à compléter) et/ou d'autres (à trouver?) - expose au risque que le mécontentement social croissant s'oriente vers des manifestations régressives et/ou désespérées, qu'il s'agisse de violence sans projet revendicatif cohérent, d'abstention électorale ou de vote dit "protestataire", sans réelle conviction idéologique.

Et nous notons, comme facteur aggravant, que ce mécontentement croissant gagne une part importante de la classe moyenne qui supporte durement le poids de la Crise actuelle (en termes de pouvoir d'achat net d'impôt) tout en n'étant pas, par habitude, favorable à la "Gauche".

Et on peut compter sur l'extrême droite<o> pour canaliser le mécontentement lié à l'insatisfaction vis-à-vis des partis de Gauche comme de Droite vers les boucs émissaires de l'Immigration et de l'Europe, et même aussi - pourquoi pas (du moins en paroles de campagne)? - contre le Capitalisme! - et pour couronner le tout en gratifiant la volonté de puissance : le rétablissement de la peine de mort.]


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