Je n'ai pas de frontières car les frontières arrêtent
Je n'ai pas de patrie car les patries retiennent
Je n'ai pas d'ornements car les ornements dissimulent
Je n'ai pas de joyaux car les joyaux aveuglent
Je n'ai pas de portes car les portes emprisonnent
Je n'ai pas de meubles car les meubles encombrent
Je n'ai pas de visage car les visages attachent
Je n'ai pas de lumière car je suis ma propre lumière
Je n'ai pas de regard car les regards captivent
Je suis mendiant parmi les richesses
Je suis faible parmi les forts
Je suis triste parmi les rires
Je suis seule dans la multitude
Ce qui vient de moi revient en moi
C'est pourquoi on m'adule parmi les puissants
On me couvre d'habits pour ne pas me voir
On veut se réclamer de moi
Comme monnaie d'échange
Tu me trouveras en errant à ma recherche
Et ainsi tu me reconnaîtras
Je suis là où il n'y a rien d'autre
Sur les pas et en avant de celui qui marche
Ce que tu fais en me découvrant
Ce qui soutient le délire et commande la volonté
La seule récompense de moi-même
Innombrable et une comme le sein de la mère
Le regard naissant de l'abîme
Chemin qui s'ouvre par amour
Et ainsi tu me suivras de par le monde
Regarde chaque chose comme le Tout
Et le Tout en chaque chose
L'Humanité comme le Tout
Et l'Humanité en chaque humain
Car je t'accueillerai à bras ouverts
Je suis la mère qui étreint le fils prodigue
Le fils jouisseur, le fils criminel
Je suis le regard de reproche qui toujours pardonne
Je suis le regard qui unit et multiplie
Et Réunit
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